Elles ont été découvertes ce matin par un passant. Et rapidement effacées. L'enquête est en cours.
Les inscriptions à la fois nazies et racistes recouvraient un mur qui longe la mosquée. On pouvait lire notamment "SS", "Vive la France". Il y avait également une croix celtique.
Les mots tagués à la bombe de peinture noire, s'étendaient sur près de deux mètres selon Hervé Tourmente, directeur de cabinet du préfet du Doubs.
Vers 7h, la police a procédé aux constatations. Les services municipaux ont procédé dans la matinée au nettoyage.
En février dernier, une étoile de David avait été découverte taguée sur l'un des piliers du mur d'enceinte de la mosquée Souna, et sur une autre mosquée de Besançon.
Plusieurs mosquées prises pour cibles en France
"Après Cognac, Annecy, Avignon, Libourne, Les Minguettes, plusieurs mosquées ont été prises pour cibles ces derniers temps", a regretté le président de l'Observatoire
contre l'islamophobie, Abdallah Zekri. "On veut pousser un cri d'alerte, ça commence à bien faire", a-t-il ajouté.
Des réactions politiques
Le préfet, Stéphane Fratacci, s'est rendu sur place pour faire part de "la solidarité et du soutien de l'Etat" aux responsables de la mosquée Es Sunna.L'élue bisontine chargée des cultes Jacqueline Panier était également présente.
Dans un communiqué, le maire (PS) de Besançon, Jean-Louis Fousseret, a condamné "fermement et sans réserve ces actes inconséquents et absurdes qui visent à diviser et à semer la discorde... Des actes "d'autant plus incompréhensibles que les responsables de cette mosquée véhiculent un discours de tolérance, d'ouverture et de fraternité".