Il avait obtenu 18 de moyenne au bac en 2015. Six ans plus tard, Nadir Mechaï renouvelle un exploit dans ses études en arrivant 4e sur 9 000 au classement général des étudiants en médecine (CNG). De mémoire, c’est le premier Bisontin à atteindre cette place au CNG.
Nadir Mechaï, 23 ans, est né à Belfort mais il vit avec ses parents à Besançon. Scolarisé au lycée Victor Hugo dans le quartier de Planoise, c'est un élève passionné. Sa réussite, il la doit "à son environnement, à ses parents qui lui offrent des conditions de vie saines pour réussir". Il vient de réaliser un rêve de beaucoup, finir dans le top 5 du classement général des étudiants en médecine (CNG). Interview.
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez découvert les résultats ?
En général les résultats tombent à 18h. Mais dans la matinée du 23 juin, le stress était déjà palpable. J’ai rencontré des amis pour me décharger et oublier un peu tout ça. Et puis vers 15h30 j’étais devant mon ordinateur, je n’arrêtais pas de réactualiser le site du CNG, il y a eu un problème de réseau, les résultats étaient tombés mais ils étaient inaccessibles. Et puis la page s’est ouverte, je comptais faire un « Ctrl F5 » [NDLR : Control F5 permet de lancer une recherche sur un document en ligne] quand, en lisant les premiers noms, j’ai vu le mien. J’ai été pris de court, j’étais figé pendant plusieurs secondes devant mon ordinateur et j’ai téléphoné à ma maman, mon premier soutien. C’était très riche en émotion.
L’an passé, un Bisontin était arrivé 8e au classement et c’était déjà une grande performance. C’est un concours de cinq épreuves sur trois jours. Je pensais à un classement confortable mais je ne pensais pas me hisser à la 4e place.
Que veut dire ce classement ?
Novembre marquera l’entrée des internes dans les hôpitaux et ce classement permet de choisir la ville dans laquelle on souhaite effectuer son internat. Moi j’hésite entre Besançon et Paris. Besançon parce que c’est ma ville, j’y ai mes attaches et Paris, là où se trouve aussi une partie de ma famille et mon grand frère qui est interne en médecine générale. Ce sont certes des grandes villes qui relèvent de l’excellence mais elles vont m’apporter beaucoup. A Besançon, je serai aussi amené à travailler en périphérie comme Dole, Lons-le-Saunier.
Etre en haut de la liste me permettra aussi de choisir ma spécialité. Depuis l’âge de 11 ans je veux être ophtalmologue et cette passion ne me quitte pas depuis, j’opterai donc pour cette spécialité.
La médecine, une question de famille ?
Pas vraiment. Ma mère est professeure de mathématiques et de physique-chimie. Mon père est ingénieur commercial. Mais mon oncle est urgentiste à Dole et mon grand-frère est interne en médecine générale à Paris. Ce sont les amis de mes parents qui m’ont donné le goût de la médecine. Beaucoup d’entre eux sont en effet médecins.
Au début vers l’âge de 10-11 ans j’étais attiré par l’obstétrique, j’aime les bébés, mais finalement mon choix s’est arrêté sur l’ophtalmologie.