Besançon : la mairie lance une campagne inédite de stérilisation des chats errants

C'est une première : Besançon organise une campagne de stérilisation des chats errants, à partir du 31 mai. Objectif : diminuer leur nombre et améliorer le bien-être animal. La mairie est aidée par trois associations et deux cliniques. L'opération doit durer au moins jusqu'à la fin d'année. 

Impossible de dire combien ils sont, pourtant plus aucun quartier de Besançon n'est épargné par les chats errants. La crise sanitaire en cours depuis mars 2020, n'a fait qu'augmenter leur population. C'est pour répondre à ce problème que la mairie organise une campagne de stérilisation pour la première fois, dès le 31 mai. Deux cliniques et trois associations l'assistent dans cette action : la SPA (Société Protectrice des animaux), NMC (Nala Mystic et compagnie), ainsi que 30 millions d'Amis. Six quartiers de la ville sont concernés pour l'instant par cette opération : Saint-Ferjeux, Saint-Claude, Tilleroyes, Orchamps, Planoise, Cras et Palente. Elle doit s'étendre jusqu'à la fin de l'année. 

Opération ciblée et urgente

Dans les six quartiers concernés à travers la ville, des cages sont disposées pour capturer les chats errants. Ces cages sont sur la voie publique, ou chez des particuliers qui se portent volontaires. Il y a ensuite deux possibilités. Soit les bénévoles se tiennent près des cages disposées dans l'espace public, soit les bénévoles sont prévenus qu'un chat a été attrapé, par les particuliers chez qui une cage est installée. Dans les deux cas, le but est le même : les chats mâles et femelles sont pris en charge. Ils sont ensuite emmenés chez le vétérinaire, pour la stérilisation et leur identification, avant d'être remis dans leur milieu naturel. Pour Marie-Thérèse Michel, conseillère municipale déléguée à la condition animale à Besançon, il y a deux objectifs : "diminuer cette population de chats errants et assurer le bien-être animal".

Un couple de chats errants peut engendrer au total plus de 20.000 chats en quelques années

Marie-Thérèse Michel, conseillère municipale déléguée à la vie animale

Selon la conseillère municipale, il y a urgence : "Les chats errants peuvent créer des nuisances sonores, des nuisances olfactives puisqu'ils marquent leur territoire, sans compter les bagarres qu'ils peuvent générer. Sans oublier le fait qu'un couple de chats errants peut engendrer au total plus de 20.000 chats en quelques années". Les chats errants sont un peu partout dans la ville comtoise, et la crise sanitaire actuelle n'aide pas à maîtriser ce phénomène. "La population de ces chats n'a certainement pas baissé. Les confinements ont provoqué une explosion des naissances, depuis le premier confinement. Pendant cette période, les vétérinaires n'étaient autorisés qu'à accomplir des opérations urgentes sur ces chats. La stérilisation ne présentait pas ce caractère", justifie Fabienne Chédeville, présidente de la section locale de la SPA (Société Protectrice des Animaux).

L'association doit prendre part à cette opération, dans les quartiers Saint-Ferjeux et dans une partie de Planoise. La responsable associative soutient cette intiative, qu'elle juge être une "bonne chose". "On souhaitait depuis plusieurs années que Besançon suive l'exemple de communes comme Roche-les-Beauprès par exemple, qui mène ces campagnes depuis un moment", expose Fabienne Chédeville. Même constat pour NMC (Nala Mystic et compagnie), l'autre association locale engagée. Cette association se charge des cages dans les quartiers de Tilleroyes, d'Orchamps, de Cras Palente notamment. "La stérilisation contribue aussi à réduire la circulation des maladies chez les chats. On peut penser aux maladies sexuellement transmissibles, comme le "Sida des chats", mais aussi à celles qu'ils peuvent se transmettre par le sang, en se bagarrant", ajoute Frédérique Duvivier, de l'association NMC (Nala Mystic et compagnie).

Rentrez les chats à la maison

Pendant la durée de l'opération, les propriétaires de chats sont fortement incités à ne pas laisser sortir leur animal. Le risque étant qu'il soit pris par erreur dans les cages. Si cela venait à arriver, pas de panique cependant. Fabienne Chédeville, présidente de l'antenne de la SPA à Besançon le rappelle : "Il n'y a pas de problème s'il s'agit d'un chat qui est identifié, par puce ou par tatouage. S'il y a erreur, il sera relaché immédiatement et rendu à son propriétaire. De toute façon, pour éviter les erreurs, les bénévoles peuvent embarquer un lecteur de puce. Dans tous les cas, le vétérinaire vérifiera l'identification avant de faire toute opération".

C'est aussi l'occasion pour les deux associations locales de rappeler une obligation légale pour les propriétaires de chats, depuis 2012. "Tout chat né après le 1er janvier 2012, âgé de plus de 7 mois, doit être identifié soit par puce, soit par tatouage. À l'occasion de toute adoption, gratuite ou rémunérée, l'animal doit être identifié par le donneur. Sans oublier que toute adoption n'est possible, en France, qu'après l'âge de 8 semaines", argumente Frédérique Duvivier, de l'association NMC (Nala Mystic et compagnie). Ne pas obéir à cette règle est désormais puni de 750 euros d'amende, en plus du risque de perdre son animal de compagnie. 

À la fin de cette campagne, un bilan doit être dressé par la mairie. La ville de Besançon devra alors se prononcer sur la pérénnité de l'opération, avant de décider de la reconduire. 

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