Norges-la-Ville (21) : discorde autour des chats errants

A Norges-la-Ville, des habitants nourrissent des chats errants chaque semaine sur le site d'Emmaüs où ils se regroupent. Mais du côté de l'association, ils ne sont pas les bienvenus. La commune, elle, a décidé d'agir.

Les chats errants sont un sujet de tension à Norges-la-Ville (Côte-d'Or). Des habitants nourrissent régulièrement ces félins sauvages. Il y a quelques semaines, ils en dénombraient une vingtaine, essentiellement concentrés sur le site d'Emmaüs. Des chats sans suivi vétérinaire et qui risquent de se multiplier. Pour Yolande Rausch, qui s'occupe de ces animaux, "il faut en prendre le plus possible, les stériliser, les tatouer et les remettre sur le site".

Mais l'entente n'est pas aisée avec l'association. Les chats ne seraient pas les bienvenus pour la communauté Emmaüs de Norges, qui a refusé de s'exprimer à ce sujet.

Alertée depuis plusieurs mois, la mairie suit le dossier et a signé une convention avec la SPA. "A nous de leur emmener les chats. La SPA s'occupera de les stériliser. Nous les relâcherons ensuite à l'endroit où nous les avons pris, comme c'est la règle, détaille Denis Mayer, conseiller municipal. Les chats adoptables, eux, seront conservés par la SPA."

Une situation fréquente dans la région


Dans la région, les chats errants constituent régulièrement un problème pour les communes lorsque leur nombre est hors de contrôle. En 2016, Clamecy, dans la Nièvre, avait lancé une campagne de stérilisation visant près de 60 chats. Au mois de mai dernier, pour la deuxième année consécutive, Saint-Julien-du-Sault (Yonne) a signé une convention avec la fondation 30 Millions d'Amis, qui prend en charge une partie des frais.

A Dijon, l'association Le chat libre dijonnais reçoit près de 40 appels par jour en moyenne en période estivale. Depuis plus de 30 ans, elle prend en charge les chats errants ou abandonnés, avant de leur chercher des familles d'accueil et de lesproposer à l'adoption.

En France, près de 100 000 abandons sont recensés chaque année. Un délit puni de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.
 

Le reportage de Noémie Gobron et Christophe Gaillard

Avec :
- Yolande Rausch, bénévole
- Denis Mayer, conseiller municipal
 
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