Plus de 500 retraités ont bravé la pluie pour défiler dans les rues de Besançon. Comme dans d'autres villes de France, les retraités ont voulu dire qu'ils n'étaient "Ni privilégiés ni assistés" et qu'ils "refusaient la baisse de leur pension".
Ces manifestations sont à l'appel de neuf syndicats (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, FSU-Retraités, Solidaires,
FGR, LSR et UNRPA). En Franche-Comté, il y a eu aussi un rassemblement à Montbéliard :
#Montbeliard: forte Mobilisation des #retraités contre la hausse de la #CSG. Le centre inaccessible aux bus et voitures. @F3FrancheComte pic.twitter.com/MQJfeAsRSk
— Maxime Meuneveaux (@Maxmvx) March 15, 2018
"On s'attend à un gros succès", assure Didier Hotte (FO). "Autant qu'en septembre", quand des milliers de retraités avaient manifesté dans tout le pays pour dénoncer la hausse de 1,7% de la CSG - prévue pour 60% d'entre eux à compter de janvier - destinée à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie du privé.
Car les premières ponctions se sont fait sentir. Et ont parfois suscité "l'incompréhension" de retraités qui, malgré des pensions inférieures à 1.200 euros par mois, ont dépassé les plafonds (1.841 euros pour un couple) en raison des revenus de leur conjoint et/ou locatifs, explique M. Hotte.
Interpellé mercredi à Tours, Emmanuel Macron a redit qu'il "assumait" ses réformes et demandé "un effort pour aider les jeunes actifs". "Il y en a qui râlent et qui ne veulent pas comprendre, c'est la France", a-t-il remarqué.
"L'effort est déjà largement fait", estime M. Hotte, citant les motifs de mécontentement des dernières années (gel des pensions, suppression de la demi-part des veuves,
etc...).
Revalorisées de 0,8% en octobre, les retraites ne le seront plus avant janvier 2019 au profit d'une augmentation du minimum vieillesse. "On n'est pas une génération dorée", s'indigne Michel Salingue (FGR-FP), soulignant que la pension moyenne s'élève à 1.300 euros.