La candidate à la présidentielle Marine Le Pen était en visite dans une chocolaterie près de Besançon dans le Doubs. Elle a avoué aux médias nationaux seuls accrédités pour ce déplacement ne pas être inquiète devant la hausse d'Emmanuel Macron dans les derniers sondages.
Macron à 60% au second tour ?
Elle compte sur les "millions de Français qui n'ont pas fait de choix". "Non, ça ne m'inquiète pas particulièrement", a répondu la présidente du FN, interrogée sur la montée de l'ex-ministre de l'Économie dans les enquêtes d'opinions. Le dernier sondage Elabe diffusé mardi lui attribue 26% des intentions de vote (-1%) contre 25,5% à Emmanuel Macron (+1,5%).Au second tour, Emmanuel Macron l'emporterait avec 60% d'intentions de vote face à Marine Le Pen, créditée de 40%, selon ce même sondage. 20% des personnes interrogées ne se prononcent pas.
Selon elle, les sondages montrent une dynamique "extrêmement solide" qui "porte" sa candidature.
a-t-elle dit.
Je fais campagne. Il faut encore convaincre, il y a encore des millions de Français qui n'ont pas fait de choix"
La candidate frontiste a regretté que les ennuis judiciaires de François Fillon aient éclipsé le débat sur "le fond" et sur "ce qu'attendent les Français". "On n'arrivait plus à parler d'autre chose que de cette affaire-là.", dit-elle.
Marine Le Pen a par ailleurs jugé que la multiplication des ralliements à Emmanuel Macron et à François Fillon "ressemble à de la vieille politique" et "donne une image assez déplorable" de la politique. "Entre Macron qui fait la voiture-balai du système et qui récupère Robert Hue, Delanoë, Kouchner, et Fillon qui, en réalité, est en négociation avec ses soi-disant alliés, on se dit +mais est-ce que ces gens ont vraiment une conviction profonde?", a-t-elle demandé.
"Bayrou est un peu le symbole de ça: il est allé rejoindre Macron contre 96 circonscriptions, probablement parce que Fillon ne lui en proposait que 80", dit Mme Le Pen.