Du 22 février au 28 juin, le musée du temps de Besançon (Doubs) rend hommage à l'illustrateur alsacien. L'homme décédé en février 2019 faisait partie d'une des grandes familles qui a marqué l'histoire de l'horlogerie des édifices.
De Tomi Ungerer (1931-2019), on connait les livres pour enfants comme "Les trois brigands" ou "Jean de la Lune". L'artise s'est fait connaître aussi via ses dessins de presse, et des dessins satiriques ou érotiques.
L'exposition "Tom is Tomi" qui s'ouvre au musée du Temps de Besançon propose de découvrir deux facetttes de l'illustrateur alsacien.
Le public pourra découvrir les dessins de Tomi Ungerer, mais aussi des documents sur sa famille.
La famille Ungerer a marqué l'histoire en construisant des horloges astronomiques et d’édifice à Strasbourg à partir du milieu du XIXe siècle.
Un pan d'histoire méconnu. Les horloges Ungerer sont très présentes dans l'Est de la France y compris en Franche-Comté.
L'horlogerie, un héritage familial qui a influé sur le travail de l'artiste.
S’il choisit de s’engager dans la voie artistique plutôt que de reprendre l’entreprise familiale, Tomi Ungerer garde un attachement à cet héritage. L'artiste décline le thème du temps dans tous les aspects de son œuvre.
Une sélection d’une soixantaine de dessins issus des collections du musée Tomi Ungerer, donne à voir combien les mécanismes et automates sont omniprésents dans l’œuvre de l’artiste, tandis que la mort y apparaît comme un thème majeur, presque obsessionnel.
Ungerer : la tradition des horloges d'édifice commence à la cathédrale de Strasbourg
Embauchés par le grand mécanicien et horloger Jean-Baptiste Schwilgué, les deux frères Jules-Albert et Auguste-Théodore Ungerer participent au chantier exceptionnel de la construction de la troisième horloge astronomique de la cathédrale de
Strasbourg de 1838 à 1842. À la mort de Schwilgué, ils reprennent la fabrique à leur compte en 1858. S’inscrivant dans son héritage, ils poursuivent la production d’horloges d’édifice publiques, tout en réalisant ponctuellement des commandes
d’exception, à l’image de leur oeuvre majeure, l’horloge astronomique de la cathédrale de Messine en Sicile (1933).
Quatre générations Ungerer se succèdent à la tête de l’entreprise durant près de 150 ans, sur une période marquée par l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne en 1871 et les deux Guerres mondiales, mais également par l’évolution de
l’horlogerie monumentale. Si les commandes d’horloges publiques se développent à partir du milieu du XIXe siècle pour répondre aux nouveaux besoins de ponctualité du chemin de fer et de l’industrie, l’horlogerie mécanique subit
progressivement la concurrence de l’électrique puis, au XXe siècle, des horloges radio-pilotées. Dans ce contexte, la fabrique Ungerer s’est sans cesse attachée à se diversifier pour maintenir son activité, jusqu’à son rachat en 1989 par
l’entreprise Bodet.
Soucieux de leur héritage familial, les Ungerer ont su préserver un riche fonds d’archives et d’instruments, aujourd’hui conservé dans les musées de Strasbourg et aux Archives départementales du Bas-Rhin.
On compte 150 horloges Ungerer en Franche-Comté
Les horloges de la famille Ungerer ont marqué l'histoire aussi de notre région. En Franche-Comté, 150 édifices comptent des horloges de la famille alsacienne. Comme celle de l'église Saint-Pierre à Besançon, ou du lycée Jules Haag à Besançon. L'horloge astronomique au pied de la citadelle, a été entretenue également par la famille Ungerer.Exposition : Tom is Tomi
- au musée du temps de Besançon
- Du 22 février au 28 juin
- En partenariat avec le musée Tomi Ungerer-Centre international de l’Illustration à Strasbourg