Comme tous les premiers vendredis de chaque mois, les signataires de l'appel "Nous voulons des coquelicots" se retrouvent place Saint-Pierre à Besançon à 18h30. Une action à long terme pour obtenir l'arrêt des pesticides.
Tout a commencé en septembre dernier. Le chroniqueur de Charlie Hebdo Fabrice Nicolino lance un appel demandant l’interdiction immédiate de tous les pesticides de synthèse. Un appel repris rapidement par les médias et c'est en écoutant Fabrice Nicolino à la radio que la Bisontine Emmanuelle Mercier décide spontanément de répondre à cette proposition d'engagement citoyen. "J'ai été touchée par la sincérité de Fabrice Nicolino". Avec une quarantaine de personnes, elle se retrouve au premier rassemblement "Nous voulons des coquelicots" de Besançon.
Depuis, Emmanuelle Mercier est devenue la porte-parole de "Nous voulons des coquelicots". Comme elle, des hommes et des femmes sans engagements auprès d'associations de défense de l'environnement, ont répondu à cet appel. En octobre, 500 rassemblements de ce type ont lieu en France, en novembre 800 ... Combien ce premier vendredi de janvier ? L'idée est aussi de venir avec un petit quelque chose à grignoter. Des badges maison en forme de coquelicot font aussi leur apparition sur vestes et manteaux.
"Ce rassemblement, explique Emmanuelle Mercier, permet de rester mobiliser. L'objectif est d'obtenir 5 millions de signataires dans deux ans. Pour Besançon, cela correspond à 8500 personnes".
Dans le communiqué du mois de décembre, les signataires précisaient l'importance du nombre de participants à ces rassemblements : il s'agit de "faire pression sur les élus politiques pour qu’ils interdisent les pesticides et pour qu’ils accompagnent nos agriculteurs dans cette transition !"
Il ne s'agit pas seulement de signer un appel, des actions concrètes sont aussi proposées. Ce premier vendredi de janvier, cela sera aussi l'occasion de faire le point sur le projet "Campagne Glyphosate 25" qui vient de se créer à Besançon. Il s'agit de donner son urine pour réaliser des analyses en bonne et due forme afin de détecter ou non la présence de glyphosate. Une campagne participative sur "Bluebess" doit permettre de financer cette action.
Voici l'interview d'Emmanuelle Mercier. "Pour lutter contre l'inquiétude, il faut agir" nous a-t-elle confié.