La directrice du centre de linguistique appliquée de Besançon (Doubs) où étudiait la jeune étudiante japonaise lance une cagnotte en ligne. Objectif : récolter de quoi financer les billets d'avion entre le Japon et Besançon pour la famille de la jeune femme.
"Narumi doit être représentée à ce procès" : une phrase qui symbolise la démarche entamée ce 1er mai par Frédérique Penilla directrice du CLA de Besançon.L'objectif est de récolter 6.000 euros, la somme nécessaire pour les billets d'avion pour les parents de Narumi Kurosaki et ses deux soeurs explique la directrice du CLA. "J'ai contacté leur avocate pour savoir si cette cette cagnotte était la bienvenue. Les parents de Narumi sont dans une difficulté qui leur fait envisager de ne pas être présents au procès" ajoute Mme Penilla. La famille de Narumi est d'un milieu modeste. Les revenus très modestes des parents de Narumi ne leur ont pas permis d'envoyer leur avocat mi-avril au Chili. "Le but c'est de les rassurer sur le fait qu'ils pourront venir à Besançon. Je ne doute pas que l'Université de Franche-Comté fera un geste pour les accueillir au niveau de l'hébergement" estime la directrice du CLA.
Le centre de linguistique accueille chaque année des étudiants du monde entier qui viennent apprendre la langue française. "On accueille des milliers d'étudiants, tout se passe bien. C'est notre rôle aujourd'hui d'être présents pour les parents de Narumi deux ans et demi après sa disparition" ajoute la direction du CLA. De cette cagnotte, émerge aussi une volonté d'aider la famille de la victime face à un suspect issu d'une famille très riche au Chili et bardée d'avocats pour sa défense.
La cagnotte est en ligne ici, elle sera active jusqu'au 30 juin.
"Narumi doit être près de nous, quelque part"
La jeune étudiante japonaise disparue en décembre 2016 à Besançon a sans doute été assassinée par son ancien petit ami le Chilien Nicolas Zepeda Contreras. Le corps de la jeune étudiante n'a jamais été retrouvé malgré d'intenses recherches sur Besançon, dans le Doubs et le Jura. Le procès de Nicolas Zepeda Contreras pourrait avoir lieu en 2020 à Besançon. La France va demander d'ici l'automne l'extradition du jeune Chilien qui a gardé le silence lors de sa dernière audition devant la justice chilienne et française venue l'entendre. Il pourrait être jugé et condamné par contumace, si son pays ne l'extrade pas.