Besançon : plus de 150 personnes pour la marche blanche en mémoire d'Abdelmalek, 15 ans, tué par balle à Planoise

Ce samedi 29 octobre, les cœurs étaient lourds dans le quartier Planoise de Besançon. Environ 160 personnes se sont réunies, en mémoire d'Abdelmalek, tué par balle le 29 août.

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"Zizou n'était pas seulement mon fils, mon petit dernier (...) il était aussi votre fils, votre petit-frère, votre camarade, votre voisin". La voix d'Ayette Ben Messaï était étranglée par les sanglots, mais ses mots sont allés droit au cœur des 160 personnes présentes cet après-midi-là, en mémoire d'Abdelmalek

Ce samedi 29 octobre, deux mois jour pour jour après le drame, de nombreux habitants de Besançon, et en particulier du quartier de Planoise, se sont rassemblés pour une marche blanche. Abdelmalek n'avait que 15 ans, lorsque le 29 août dernier, il a reçu une balle dans la nuque, à proximité d'un point de deal. Son ballon jaune a été retrouvé à ses côtés.

On a pris la vie de mon petit garçon, sans raison, sans tort. Se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Il nous faudrait accepter cela.

Ayette Ben Messaï, mère d'Abdelmalek

Ses proches ont d'abord pris la parole. "Il avait la vie devant lui. Il était gourmand, il voulait devenir pâtisser" s'est souvenu sa mère. "On n'est pas les seuls à être triste", a constaté amèrement l'une de ses sœurs, "malheureusement, on n'est pas les premiers et on ne sera pas les derniers non plus. Il faut que tout ça s'arrête".

Dans le cortège, qui a ensuite pris la direction du lieu où Abdelmalek a perdu la vie, beaucoup de mères de familles. "Il a l'âge de mon fils", a confié l'une d'elles à notre équipe sur place, Emmanuel Rivallain et Eric Debieff, "Il est sorti uniquement pour jouer, il n'a rien demandé. Ils n'avaient pas le droit". 

Dans les rangs de la marche blanche, tous disent leur exaspération, le sentiment que leur quartier est abandonné. "Besançon, ça commence à se dégrader, c'est de pire en pire", nous dit un participant, "on ne veut plus entendre la violence et la mort". "Maintenant, une arme, ça se vend moins cher qu'une trottinette", affirme avec amertume un autre, "ça vaut 300 euros une arme ici, ça se trouve plus facilement qu'une trottinette électrique".

L'enquête de police pour déterminer ce qui s'est passé ce jour-là est toujours en cours.

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