La manifestation qui a rassemblé plus de 6 000 personnes mardi 17 décembre à Besançon s'est terminée par plusieurs interpellations de manifestants, dont Frédéric Vuillaume, syndicaliste FO et chef de file du mouvement des gilets jaunes bisontins. Explications.
Mardi 17 décembre, Besançon a été le théâtre d'une grande manifestation contre la réforme des retraites. Dans le cortège se trouvaient environ 6 000 personnes. Parmi elles, des soignants, des cheminots, différents syndicats, des étudiants, des retraités ou encore des gilets jaunes.
Après une longue marche au départ du parvis de la gare SNCF à 10h30, certains ont souhaité se diriger vers la City et la CCI après la fin de la manifestation à Chamars. Une réunion se tenait entre le préfet, Marie-Guite Duffay, présidente de Région et Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon. Les forces de l'ordre, présentes en nombre, ont souhaité disperser les manifestants. Six interpellations, dont Frederic Vuillaume, figure des Gilets jaunes ont eu lieu.
Participation à une manifestation et attroupement après sommation
Plus tard dans l'après-midi, une centaine de manifestants se sont donnés rendez-vous devant le commissariat en guise de protestation, provoquant à plusieurs reprises un arrêt de circulation du tram aux abords de Chamars.
Me Jean-Michel Vernier, avocat de Frédéric Vuillaume, nous a confirmé que son client était toujours en garde à vue ce mercredi 18 décembre à 9h30. "Il a été interpellé pour participation à une manifestation et à un attroupement après sommation ainsi qu'entrave à la circulation" précise l'avocat bisontin. Et d'ajouter qu'interpeller un syndicaliste connu et reconnu, "une journée de grève nationale et de blocages est quelque peu préoccupant".
Deux mineurs ainsi que deux majeurs ont été relâchés mardi dans la soirée et s'en tirent avec un simple rappel à la loi. Deux autres personnes ont bénéficié d'une composition pénale sous forme d'un stage de citoyenneté. Frédéric Vuillaume, quant à lui, fera l'objet d'une convocation en justice, en mars 2020 au tribunal de Besançon. Il a été relâché en fin de matinée ce mercredi.
Dans les rangs des gilets jaunes, parmi lesquels se trouvent des sympathisants de la mouvance anarchiste, on dénonce une "répression qui frappe une fois de plus les militant·e·s les plus engagé·e·s, [...] dans la volonté de briser les mouvements d'ampleur qui se dressent face à Macron."
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