Ce site change de visage la nuit venue : il devient lieu de rendez-vous pour des dizaines de fêtards ! Bruits, dégradations, rodéo, rien n'est épargné aux riverains qui commencent à en avoir marre. A bout, ils ont alerté la mairie de Besançon. Sans être entendus jusqu'à maintenant.
C’est un havre de paix, un endroit en même temps imposant et serein, que les Bisontins connaissent bien. Une vue magnifique sur Besançon, des chants d’oiseaux, des statues de pierres, des arbres, et beaucoup de calme.
La Chapelle des Buis, c’est historiquement un lieu de pèlerinage, très populaire. Selon le Frère franciscain Nicolas, peut-être même dès le IV ème siècle, avec la Grotte Saint-Léonard…
L’église Notre-Dame de la Libération a été érigée après la seconde guerre mondiale. Monseigneur Dubourg, l’archevêque de Besançon, avait fait le vœu de dresser un lieu de culte dédié à la Vierge Marie si la ville était épargnée par les bombardements.
Cet endroit est aussi un lieu de mémoire pour les 4500 habitants du Doubs tués pendant la guerre 1939-1945, avec une crypte où se trouvent inscrits les noms des victimes.
La-Chappelle-des-Buis, lieu de rendez-vous pour faire la fête
En journée, le lieu ressemble à ce qu’il a toujours été depuis quelques dizaines d’années… Mais dès le soir venu !
Alain, riverain, raconte : « La nuit, c’est un autre public, des gens qui consomment de l’alcool, de la drogue certainement… la musique à fond. Pour les riverains, ça devient de plus en plus compliqué. C’est récent, depuis 3 ou 4 ans. Après le premier confinement dû au Covid, ça a pris de l’ampleur et maintenant, ça ne s’arrête pas. L’été, c’est tous les soirs, toutes les nuits. On a déjà vu 15 ou 20 voitures. Ils viennent faire la fête ici, font des rodéos avec les motos ou les autos… »
La journée des Franciscains, ils sont trois à résider ici, commence chaque jour par le ramassage des ordures. Le Frère Nicolas fait le constat : « On récupère tous les matins plusieurs sacs poubelle de détritus. Comment peut-on souiller un lieu pareil ? Je ne comprends pas ! »
Notre tristesse, c’est que le lieu est en train d’être complètement dénaturé.
Nuisances sonores, dégradations, et sentiment d’hostilité
Alain, le voisin, s’inquiète : « On sent cette présence un peu hostile. Des dégradations ont été faites, on sent une volonté de nuire… » Les habitants évitent de circuler dans ce secteur après 22 heures…
À partir de 20 heures, ça devient la zone, c’est vraiment terrible.
Les habitants ont déjà écrit à la mairie de Besançon. Sans réponse jusqu’à ce jour. Excepté un ramassage des ordures supplémentaire chaque semaine.
Les Franciscains et les habitants avaient demandé au moment de travaux de rénovation, il y a une dizaine d’années, que le lieu soit plus ouvert, plus accueillant avec le grand parking pour que pèlerins et visiteurs puissent y accéder plus facilement… Comme le dit Frère Nicolas « pour y goûter la beauté, la paix, la sérénité… »
Aujourd’hui, ils demandent qu’une barrière soit installée pour empêcher les voitures de pénétrer dans l’enceinte. Seuls les piétons pourraient alors entrer dans ce lieu de mémoire et de spiritualité.
Ils voudraient déjà que la mairie de Besançon réponde à leur sollicitation et envoie un interlocuteur. Pour se sentir moins abandonnés.