Ce jeudi 28 mars, un élève de seconde a poussé du pied un proviseur-adjoint du lycée Pergaud dans les escaliers suite à sa convocation. L'administrateur a perdu connaissance quelques minutes mais son état ne semble pas grave. Les professeurs ont fait valoir leur droit de retrait de 14h à 16h.
Ce jeudi matin, au moment de la récréation de 10 h, un violent échange s'est produit entre l'un des trois proviseurs-adjoints et un élève de seconde qu'il avait convoqué. L'administrateur a alors décidé d'emmener le lycéen dans le bureau du proviseur. Le ton est monté. C'est alors que le jeune homme a poussé du pied le proviseur-adjoint qui a chuté dans les escaliers, sa tête heurtant une rembarde. Il a perdu connaissance pendant quatre minutes avant d'être transporté aux urgences. Il semble que son état ne présente pas de gravité mais il est très éprouvé psychologiquement.
Profitant de la confusion l'élève fautif s'est sauvé de l'établissement. Le proviseur, Jean-Luc Gorgol, qui a vu l'agression a expliqué la situation au corps enseignant qui a décidé en majorité d'exercer son droit de retrait de 14 h à 16h.
Une cellule d'écoute a été ouverte pour les 5 élèves témoins de la scène ainsi que pour toute personne, élève ou enseignant qui en éprouverait le besoin. Aucune plainte n'a pour l'heure été déposée mais le parquet a diligenté une enquête.
Malgré sa grande taille, avec 2 300 élèves et plus de 200 professeurs, le lycée Pergaud de Besançon est un établissement tranquille qui n'est pas coutumier de ce genre de faits.
Condamnations publiques
Jean-François Chanet, recteur de l’académie de Besançon et Jean-Marie Renault, inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’éducation nationale du Doubs ont déclaré, dans un communiqué, condamner fermement cet acte de violence et adresser toute leur sympathie à la victime et à son entourage. Ils adressent également tout leur soutien à la communauté éducative de l’établissement.
La présidente de région Marie-Guite Dufay, elle aussi, a qualifié d'inacceptable cet acte de violence. "Je souhaite également témoigner auprès de la communauté enseignante toute mon admiration et mon respect pour leur engagement à faire de l’école le lieu du dialogue, de la tolérance et du vivre ensemble, a-t-elle écrit. La prévention et la sanction doivent agir de concert, faisons confiance au travail de l’Éducation Nationale pour apporter les réponses adéquates."