La page facebook "ce qu'un Bisontin ne dit pas" rencontre un vrai succès sur les réseaux sociaux. Besançon fait rire, mais Belfort n'est pas absent de ce grand jeu collaboratif. Rien que pour vous, le créateur de la page de Besançon nous en explique le principe.
Ne pas dire, pour dire qu'on aime...
Le concept de l'anti-phrase a gagné les réseaux sociaux avec l'idée du "tout ce qu'on ne dira pas". L'idée est simple : dire ce qu'il est impossible de dire quand on est Bisontin, Belfortain ou de n'importe quelle autre région. Le principe nécessite pas mal d'humour et d'auto-dérision. L'exemple le plus courant pour les Bisontins est le dialogue suivant :
- (celui qui n'est pas Bisontin) Mais vous venez d'ou ?
- (le Bisontin) De Besançon
- (celui qui n'est pas Bisontin, accompagné d'un léger silence gêné) ah oui...mais c'est ou, exactement ?
- (le Bisontin) A l'est, entre Lyon et Strasbourg (selon son inclinaison personnelle, qui peut aussi donner : "à l'est de Dijon")
- (celui qui n'est pas Bisontin, soulagé) Ah oui.... Briançon donc !
Mise en ligne à la fin du mois d'août, la page "Ce qu'un Bisontin ne dit pas" a connu un succès foudroyant . En une dizaine de jours, plus de 6000 personnes ont aimé cette page, qui est surtout drôle lorsque l'on connaît Besançon. Les Belfortains ont aussi créé leur espace, "ce qu'un Belfortain ne dit pas", pour l'instant avec un peu moins de succès.
Interview : le créateur de la page "Ce qu'un Bisontin ne dit pas"
comment vous est venue l'idée de "Ce qu'un Bisotin ne dit pas" ?
L'idée m'est venue au cours d'une discussion avec un ami, parti de Besancon. On parlait, puis on a commencé à parler de Besancon. Par facilité on a commencé à critiquer, à dire ce qu'on pense de notre ville mais que peu disent sauf certains bloggers. A la suite de ça, je me suis dit que le concept pourrait marcher sur internet. Par contre, ce que je pensais être une idée originale était..un concept déjà existant dans d'autres villes, notamment Montpellier il me semble. Mais il y avait très peu de pages existantes.
Avez vous été surpris par le succès de la page ?
Concernant le succès rencontré, bien sur j'ai été surpris, je ne pensais pas atteindre si facilement les 6000 "fans", à vrai dire...je n'y songeais même pas. En en parlant avec un ami, au début de la page, on se disait que les 4000 seraient faisables. Mais quelque soit le nombre c'est surtout la vitesse de propagation qui m'a étonné. La page a connu une croissance rapide en quelques jours et commence à se stabiliser.Mais cela est du, sûrement, au soutien de bloggers comme le Bisonteint qui a partagé la page rapidement, via twitter et facebook.Concernant le succès de la page, il a été fait également au niveau des contributions. La boite de réception est pleine, quelques 400 mails
La ville vous a-t-elle contacté ?
La ville n'a pas contacté la page, mais on a eu des réponses du community manager de la ville via twitter. Par contre, quelques médias nous ont contacté, france bleu et besançon tv, d'ailleurs je dois donner suite...
Le concept a-t-il été bien compris ?
Le concept dans l'ensemble a été bien compris, après certaines personnes n'ont pas compris, l'ironie ou l'antiphrase n'est pas perçu par tous
Anonyme un jour, anonyme toujours ?
L'anonymat me permet de me protéger, un peu, parfois certaines phrases visent directement des lieux et il faut que je continue à pouvoir les fréquenter. J'essaye également d'être impartial, au début je voulais tout publier, et c'est ce que je faisais. Maintenant j'attends quand les messages visent des lieux qu'il y en ait plusieurs, mais ça les gens ne le savent pas.