Besançon : une famille se prépare à gravir le Kilimandjaro, « le premier jour, il faudra marcher 7 heures non-stop »

Après avoir gravi le Mont-Blanc en 2020, Florian Gentilhomme partira dans quelques jours en Tanzanie pour escalader le Kilimandjaro. A ses côtés sa fille de 16 ans et sa mère, 68 ans. Une préparation physique et morale intense pour cette famille.

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Dans son appartement de Besançon, le sac à dos est presque bouclé. Il manque encore quelques bricoles dedans, mais l’essentiel y est, bien entassé. Chaussures de montagne, t-shirt, short pour le premier jour et des vêtements beaucoup plus chauds comme un pantalon d’alpiniste, une polaire, un bonnet, une doudoune en plume… sans oublier « le sac de couchage spécial grand froid, jusqu’à -20° ! », complète Florian Gentilhomme.

Ce Bisontin de 42 ans se prépare pour l’ascension du Kilimandjaro ! Rien que ça ! Gravir cette montagne qui culmine à 5.895 mètres d’altitude dans le Nord-Est de la Tanzanie est souvent un mythe, un rêve, mais pas pour Florian qui en fera sa réalité dans quelques jours avec sa mère et sa fille.

Monter et descendre les escaliers

Pour l’entraînement, intensifié depuis janvier, Florian et sa famille se rendent régulièrement à Chamonix. « Nous sommes allés à pied jusqu’au Plan de l’Aiguille, à 2.200 mètres d’altitude, nous avons pris le Grand Balcon Nord, un sentier qui longe Chamonix à 2.000 mètres. Une sortie de 7 heures avec un dénivelé positif de 1.400 mètres. Et puis le lendemain, nous nous sommes affranchis de l’Aiguille du Midi à 3.800 mètres d’altitude ».

Plus proche géographiquement, Florian travaille l’endurance en pratiquant le VTT et les courses à pied. Il part par exemple du bas de la commune de Montfaucon près de Besançon jusqu’au belvédère et redescend, deux à trois fois d’affilée.

Et tous les exercices sont bons à prendre, même les plus insolites. Ainsi chaque semaine, Florian monte et descend les escaliers de l’immeuble dans lequel il réside l’équivalent de 200 étages. « Le mardi et le jeudi je monte et descends 50 fois les 4 étages ».

L’ascension des sommets, une histoire de famille

Cette aventure, ils la vivront à trois : Florian, sa fille Noëlie 16 ans et mamie Arlette, 68 ans. « Ma fille et moi n’avons pas passé beaucoup de temps ensemble alors c’est l’occasion de vivre quelque chose de fort » avoue Florian. « Et moi j’ai dit oui pour lui faire plaisir » consent Noëlie.

Pour Arlette, plus expérimentée puisqu’elle a descendu à vélo le Cap-Nord en Norvège, c’est pour son mari, Patrick, qu’elle le fait. Cet ancien marathonien est devenu paraplégique après un accident de cheval alors qu’il projetait lui aussi de gravir le Kilimandjaro.

Gravir les sommets, c’est inscrit dans les gènes de la famille Gentilhomme car avant le Kilimandjaro, il y a eu le Mont-Blanc. En 1991 pour Patrick, le papa et en 2020 pour Florian. Là, le Kilimandjaro c’est 1.000 mètres de plus que le « Kili ». « Le premier jour, il faudra marcher non-stop pendant 7 heures, pareil pour les 4 jours suivants. Le cinquième jour en revanche, on part pour 12 à 14 heures de marche » détaille Florian.

Prochaine étape : les 7 plus hauts sommets du monde ?

Le départ pour la Tanzanie est acté au 29 juillet pour une ascension le 31 juillet par la route de Machamé et une arrivée au sommet prévue le 4 août. « Le moral est bon mais il est vrai que je suis partagé entre l’excitation et la peur de ne pas réussir » confie Florian.

Les trois membres de la famille seront accompagnés d’une vingtaine de personnes, des locaux, qui connaissent parfaitement le chemin et les risques. Ils auront pour mission de monter les tentes et préparer la nourriture.

Florian ne compte pas s’arrêter au Kilimandjaro. « Plus je fais de la montagne plus je me dis pourquoi ne pas aller encore plus haut comme l'Aconcagua en Argentine à 6.962 m d’altitude ? Je sais que le risque zéro n’existe pas mais j’ai envie de faire les 7 plus hauts sommets du Monde. Après, il faut rester humble face à la montagne ».

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