Depuis mercredi 17 juin, deux associations occupent les Jardins des Vaîtes à Besançon pour s’opposer à la construction d’un écoquartier. La police a finalement renoncé à l’évacuation et 6 militants ont passé la nuit sur place pour garder les lieux.
Aux Vaîtes, le soleil s’est levé ce jeudi 18 juin sur un petit groupe de rêveurs. Six militants qui ont dormi sur place se relayant en haut de la tour et en bas pour surveiller le terrain. « Ils ont eu un peu froid, un peu de pluie mais ça s’est bien passé » confie Lou l'une des porte-paroles du mouvement Extinction Rebellion.
« Tout s’organise spontanément et c’est formidable de voir ces énergies qui convergent ». Charlotte, la seconde porte-parole d’Extinction Rebellions nous décrit cette organisation des lieux qui se met en place avec un endroit pour manger, un pour faire la vaisselle , des toilettes sèches et un coin pour se reposer avec de la paille au sol… et puis ces petits potagers qui sortent de terre.
Des riverains solidaires
Il y a des curieux qui passent jeter un coup d'oeil et les riverains des jardins qui semblent solidaires de cette occupation des lieux. Certains ont amené des pains au chocolat, d’autres des jus de fruit. Nombreux sont ceux qui viennent prendre des nouvelles et demander si il y a besoin de quelque chose. « On sent un accueil favorable de la part des riverains et c’est un grand soutien pour nous et c’est très encourageant »
Quant aux forces de l’ordre, elles montent la garde mais de manière discrète... des rondes en voiture sans s'arrêter.
La veille, mercredi 17 juin, les policiers ont, dans un premier temps, tenté de déloger une cinquantaine de militants (les branches bisontines d’Extinction Rebellion (XR) et d’Action Non Violente Cop-21) mais finalement ordre a été donné de tout stopper.
Quels lendemains ?
Demain est un autre jour pour ces militants. Chaque soir, à 18h30 se tiendra une AG pour envisager le lendemain. « Et si on décide à un moment de partir ce ne sera pas forcément un échec ... on estimera que le symbole a été suffisant » nous confie Lou.
« Mais on pense vraiment qu’on peut gagner ce combat-là, que cet éco quartier qui n’a d’éco que le nom ne doit pas voir le jour »