Deux hommes ont été abattus en pleine rue à Besançon dimanche 25 août 2024 vers 15h. Le suspect a pris la fuite avec un scooter. Un double meurtre qui a suscité un fort émoi dans le quartier concerné.
Il est un peu plus de 15h, dimanche 25 août 2024, quand un homme casqué surgit au volant d’un deux-roues, rue de l’Épitaphe, dans le quartier de Montrapon à Besançon. Avec une arme automatique, il tire sur deux hommes. Le premier décède sur le trottoir quelques minutes plus tard, le second s’effondre une vingtaine de mètres plus loin. Ce double meurtre, en plein après-midi, a particulièrement choqué et inquiété les habitants.
Si le quartier de Montrapon est connu pour des faits de trafic de stupéfiants, il n’est pas non plus particulièrement sujet à l’insécurité, comme l’explique Benoît Cypriani, adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique à la mairie de Besançon : “Ça fait un moment qu’il semblait que ça, c'était un peu calmé” affirme-t-il.
“Un quartier plutôt paisible et tranquille”
Une perception partagée par Robert Emmanuel qui travaille à la pharmacie du Stade, située proche du lieu du drame : “On voyait des gens qui traînaient devant, une espèce de point de deal mouvant sans trop savoir ce qu’ils faisaient, ni qui ils étaient” témoigne-t-il auprès de nos journalistes Lilia Aoudia et David Martin. Mais il s’empresse d’ajouter : “C’est la seule chose qui se soit passée ici, sinon le quartier est plutôt paisible et tranquille”. La vitrine de la pharmacie de Robert Emmanuel a été touchée par une balle perdue au moment de la fusillade.
Au lendemain de ce double meurtre, les habitants du quartier sont toujours préoccupés et ont du mal à digérer ce qu’il s’est passé.
J’habite là depuis 60 ans, c’est la première fois qu’on voit ça ici
Jean-MarieHabitant du quartier
“J’avais la chair de poule, même hier soir chez moi, je pensais à ça, ça m’a travaillé, voir des jeunes comme ça qui se font tuer, c'est affreux" détaille-t-il.
La police technique et scientifique est intervenue peu de temps après l’attaque. Pour le moment, les circonstances du drame ne sont pas connues par les enquêteurs. Les caméras de vidéosurveillances ont été saisies pour tenter d'en savoir plus sur l’auteur des faits, plusieurs témoins doivent aussi être entendus dans la journée.