Cancer du sein : « Une mammographie peut vous sauver la vie» témoigne Agnès Bertaud, ancienne malade

Octobre rose, c’est le mois du dépistage systématique du cancer du sein. Les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à passer une mammographie, histoire de détecter le plus vite possible une lésion et de la guérir.

L’une de ses tantes maternelles venait de découvrir qu’elle avait un cancer du sein. Agnès Bertaud passe une mammographie de contrôle, par acquit de conscience ou principe de précaution, comme vous voulez. Cette « mammo » détecte une lésion cancéreuse, de toute petite taille. Agnès Bertaud a été soignée, seulement par radiothérapie, sans chimiothérapie, et maintenant, elle est guérie. C’est la meilleure des ambassadrices pour octobre rose. Pour elle, passer une mammographie, c’est une évidence : « Elle peut vous sauver la vie, tout simplement. Plus le mal est découvert tôt, plus les chances de guérison sont grandes ! »


Une mammographie pour les femmes de 50 à 74 ans


Les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées, par courrier, à se rendre dans un cabinet de radiologie, gratuitement, pour passer une mammographie tous les deux ans. La campagne de dépistage systématique existe depuis 18 ans en Franche-Comté. Une femme sur deux, seulement, répond à l’invitation.


Pour Marie Jacamon-Materne, radiologue sénologue, les causes de refus sont multiples : « Déjà par peur du diagnostic. Elles viennent chercher quelque chose dont elles n’ont pas envie, un cancer du sein. De plus, elles ont peur que la mammographie fasse mal. Ce n’est pas agréable de se faire comprimer le sein, c’est vrai. Mais c’est tellement facile à repérer avant que ce ne soit trop tardif et donc plus compliqué à traiter. »


Les raisons du refus ? On peut aussi ajouter les femmes qui sont éloignées des cabinets de radiologie, celles qui vivent dans des zones rurales, sans moyens de locomotion. Il y a aussi ces femmes en grande précarité pour qui la prévention est très loin des problèmes qu’elles doivent affronter tous les jours. Sans oublier les femmes d’origine étrangère que leur culture du corps ne pousse pas à montrer leurs seins.


Le centre de coordination à Besançon effectue une seconde relecture des mammographies

Après la mammographie chez un radiologue : il y a la relecture. Toutes les mammographies, soit environ 50 000 par an en Franche-Comté, sont acheminées à Besançon, au centre de coordination. Elles sont relues par un autre radiologue. Avec cette deuxième lecture, des lésions de 2 ou 3 millimètres peuvent être repérées, alors qu’elles n’ont pas été vues à la première lecture. Le docteur Christophe Clair, radiologue, intervient régulièrement pour cette deuxième lecture.« Ici, on est au calme, serein. On regarde tranquillement. Et quatre yeux valent mieux que deux ! ». En une journée, il peut examiner plus de 200 clichés.

► Reportage C. Ziri, F.Le Moing avec Agnès Bertaud - Dr Marie Jacamon-Materne Radiologue sénologue - Dr Christophe Clair Radiologue - Dr Raouchan Rymzhanova-Coste Responsable du centre de coordination de dépistage

Depuis presque 20 ans, la campagne systématique de dépistage a porté ses fruits. « Nous voyons les tumeurs de plus en plus petites, pour lesquelles le diagnostic est bon, surtout si la tumeur mesure moins de 10 millimètres. Dans ce cas, 9 femmes sur 10 guérissent du cancer du sein» rassure Raouchan Rymzhanova, médecin, coordinatrice du centre de coordination de Franche-Comté.

Seulement 50 % des Francs-Comtoises passent leur mammographie entre 50 à 74 ans.  Si ce pourcentage passait à 70 %, les décès dus au cancer du sein baisseraient de 30 %.

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