Climat : pourquoi le mois de juin 2023 a été particulièrement anormal en Franche-Comté

Des températures plus élevées sur une longue période, une pluviométrie très faible, une durée d'ensoleillement élevé : les indicateurs de ce mois de juin montrent un écart important avec les normales saisonnières.

Le mois de juin 2023 n'a pas battu de record historique. Mais il fut très anormalement chaud. Certes, il n'a pas fait à Besançon jusqu'à 36,6 degrés comme le 18 juin 2022, date du record historique absolu pour un mois de juin dans la capitale franc-comtoise.

 Mais c'est sur la durée que ce mois de juin 2023 se distingue, selon les données d'Infoclimat, site soutenu par MétéoFrance.

Prenez la moyenne des températures maximales, celles relevées au plus fort de l'après-midi pour la station de Besançon Thise. En juin 2023, cette moyenne atteint les 28 degrés, soit 5 degrés de plus que les normales de saison (calculées sur la période 1981-2010). Un écart vertigineux.

Le deuxième mois de juin le plus chaud à Besançon

À titre de comparaison, la moyenne des maximales n'était "que" de 26,9 degrés au mois de juin 2022 (+4 degrés par rapport aux normales de saison) et de 26,4 en juin 2019 (+3,6 degrés par rapport aux normales).

Sur cet indicateur des maximales, juin 2023 deviendrait donc le deuxième mois de juin le plus chaud à Besançon depuis le début des relevés météorologiques il y a 133 ans.

Le mois de juin 2003 trône toujours en tête du classement, avec une moyenne des températures maximales de 29.4°C.

La même tendance se dessine à la station de Dole-Tavaux (moyenne des maximales de 29,1 degrés, soit 4,4 degrés de plus que la normale) et à la station météo de Luxeuil Saint-Sauveur, en Haute-Saône (28,8 degrés soit 5,5 degrés de plus que la normale). C'est plus globalement la même chose au niveau national. 

32 jours de suite à plus de 25 degrés

Autres indicateurs inquiétants : il a fait près de 30 degrés ou plus de 30 degrés sur 10 journées au cours du mois de juin. Par ailleurs, il ne s'est pas passé un jour, du 26 mai dernier au 26 juin, sans que le mercure ne dépasse la barre des 25 degrés. Le 27 juin, la température maximale était de 24 degrés.

Une telle série n'était pas survenue depuis 1976, comme le note ce chef prévisionniste de Météo France pour le Grand Est.

Une baisse importante de la pluviométrie 

L'écart des températures avec les normales de saison n'est pas la seule anomalie de ce mois de juin. D'après les données compilées par Infloclimat, il n'est tombé que 41 millimètres de pluie ce mois-ci à Besançon, soit une baisse de 60% par rapport aux normales de saison (calculées sur la période 1981-2010). 

Même tendance dans le reste de la Franche-Comté. Il n'a plu que 55 millimètres à Lons-le-Saunier (contre 68 mm en temps normal) en juin, 33 mm (contre 88 mm en temps normal) à la station de Luxeuil-Saint-Sauveur. Il n'a même plu que 20 millimètres à Belfort.

Une baisse qui survient alors que l'hiver a déjà été marqué par un déficit pluviométrique qui pèse sur les sols et sur le rechargement des nappes phréatiques.

Un ensoleillement élevé, presque record

Enfin, si vous avez le sentiment d'avoir pris beaucoup le soleil ce mois-ci, ce n'est pas qu'une impression. La durée d'ensoleillement a été particulièrement élevée dans le quart nord-est de la France.

Elle a dépassé les 320 heures à Besançon au mois de juin, à date du 29 juin, soit 30% de plus que les normales. On se rapproche des records de juin 1976 (352 heures) et de juin 1949 (337 heures).

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