En pleine épidémie du coronavirus Covid-19, les entreprises de nettoyage ont réorienté leur activité : elles ne font pratiquement plus que de la désinfection. Précisions.
Depuis une semaine, les journées des salariés d'Agena ont complètement changé. Cette entreprise basée à Besançon a quasiment suspendu son activité de nettoyage dit "courant" et s'est réorientée vers la désinfection : "On s'adapte, on n'a pas le choix. On change nos habitudes. En ce moment, la désinfection, c’est presque 100% de notre activité." Et la société intervient un peu partout. "Les grandes surfaces, les laboratoires, les cabinets médicaux, les banques, les établissements pénitentiaires... Beaucoup d'entreprises et de services sont en demande", nous confie un chef d'équipe.
Quel est le mode opératoire ?
Face à ce surcroît d'activité et pour une désinfection en bonne et due forme, les professionnels insistent sur la méthodologie. Un désinfectant virucide, sans rinçage, est pulvérisé. "On commence au fond de la pièce. On désinfecte jusqu’à la sortie. Pour un cabinet médical de 30 à 40 mètres carrés par exemple, il faut bien compter 1 heure à 1h30 de travail. Pour les entreprises, en fonction de leur taille, ça peut aller de quelques heures à plusieurs jours", précise Antonio Lopes, gérant de Net’Clean.Poignées de porte, tables d'auscultation mais aussi interrupteurs, téléphones ou encore claviers d’ordinateurs... Toutes les surfaces de contact sont nettoyées : "Il est important d'être méticuleux et de prendre son temps. La brosse progresse de 10 centimètres par seconde." Une recommandation d’autant plus importante lorsque l'on sait que le virus peut résister plusieurs heures sur les surfaces.
Quinze minutes après la désinfection, le lieu est à nouveau utilisable. Coût de l’opération : 200 à 300 euros en moyenne (le prix varie en fonction de la surface).