Coronavirus Covid-19 : seul au monde ou presque, j'ai fait mes courses en plein confinement

Après la ruée dans les magasins des derniers jours avant le confinement, marchés et supermarchés se sont vidés de leurs clients au fur et à mesure que les rayons se remplissaient à nouveau.

Je dois vous faire une confidence: je déteste faire les courses. Slalomer avec un caddie dans les rayons d'un supermarché, ce n'est pas mon truc, mais alors vraiment pas. Moins la corvée dure longtemps, mieux je me porte.

Considérant mon aversion pour la chose et les quelques réserves de ma petite famille, j'avais soigneusement évité le ravitaillement hebdomadaire le week-end dernier, quand c'était l'immense cohue dans les magasins. Mais à un moment, il faut bien y retourner.

J'ai donc rempli mon attestation de sortie, option "achats de première nécessité dans des établissements autorisés". Et c'est parti!

Après un premier arrêt à la boulangerie, qui se lamente d'avoir à jeter du pain après avoir été obligé de le rationner les jours précédents, direction le marché des Beaux-Arts, au coeur de la boucle à Besançon. J'y ai mes habitudes, je me dis qu'il faut continuer à faire travailler nos commerces habituels.

J'ai eu une commande de trente blancs de poulets

Et là, je dois vous avouer, c'était le grand calme. Pas d'attente chez le primeur, où patientent d'ordinaire au moins une demi-douzaine de personnes. "On a dû fermer plus tôt vendredi, raconte pourtant la patronne. On n'avait plus grand-chose à vendre tellement il y avait de clients". Des clients qui ne sont pour la plupart pas revenus depuis l'instauration du confinement. Pourtant les légumes, eux, sont de retour sur les présentoirs.

Un peu plus loin, même fatalisme chez le boucher. "J'ai fait moins de préparation traiteur, mais je crois que c'est quand même trop", soupire la bouchère, qui propose désormais de livrer ses clients. "J'ai eu une commande de trente blancs de poulets", rapporte-t-elle. Une famille avec un gros congélateur sans doute.
Seul et maigre réconfort: les professionnels ont davantage de temps pour bavarder avec les rares clients à s'être déplacés.
 

Retour à la voiture, direction un supermarché de la périphérie bisontine. Et là encore le grand vide. Personne ou presque dans les rayons. Tout est calme. Rien à voir avec l'effervescence ordinaire de ce type de magasin.

"Un client toutes les dix minutes" aux caisses l'après-midi

Quelques rayons portent les stigmates de la cohue des derniers jours: il manque des références en brioches, en pâtes ou en farines par exemple. Mais rien de bien gênant. Je remplis mon caddie avec les produits habituels. Mes enfants n'auront simplement pas leurs petits suisses. Ils s'en remettront.
 
Derrière son porte-visière, la caissière, elle aussi, a un peu plus de temps pour parler avec les clients.
Elle nous confie qu'il y a encore un peu de monde le matin, mais que l'après-midi, c'est souvent désert: "On fait un client toutes les dix minutes environ".
 

Sur le trajet du retour, je passe devant une autre grande surface, dont le parking est généralement bondé. Là, il est à moitié vide.
Beaucoup de clients ont changé leurs habitudes.

Bref, je détestais faire des courses. Mais ça, c'était avant.
 
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