Pas de festivals, pas de location de matériel.. Le syndicat professionel de prestations techniques Synpase alerte sur les difficultés de ces professionnels "grands oubliés du plan culture du gouvernement". Une détresse financière exprimée par une mise en lumière rouge de leurs entreprises.
No Logo, Rolling Saône, Rencontres et Racines et bien d'autres événements culturels ont du être annulés faute de pouvoir respecter la règlementation de distanciation sociale. Conséquence immédiate, une multitude de professionnels ont vu leurs activités s'effondrer. C'est le cas de plusieurs sociétés en Franche-Comté comme l'entreprise Lagoona dont l'un des sites est implantée dans le Territoire-de-Beflort.
Cette société est spécialisée dans la location et la prestation technique pour des événements culturels. Fin 2019, les voyants étaient au vert.
Publiée par Lagoona Belfort sur Lundi 23 décembre 2019
Aujourd’hui, l’entreprise comme de nombreux autres confrères va s’éclairer, demain soir, tout en rouge pour alerter le gouvernement sur sa situation devenue particulièrement difficile. Une démarche initiée du 14 au 18 septembre par le syndicat professionnel Synpase qui veut « sensibiliser les pouvoirs publics au drame économique et social qui s’annonce ».
Nous demandons solennellement au Gouvernement la mise en place d’un plan de soutien spécifique aux TPE/PME de événementiel et du spectacle afin de nous permettre de sauvegarder nos outils de travail et nos emplois.
A Besançon, la scène de musiques actuelles la Rodia va aussi illuminer sa grande tour en rouge dès ce soir en signe de solidarité avec ces prestataires. Pour Michael Serdet, responsable d’exploitation du site belfortain de Lagoona, c’est l’incertitude qui est le plus difficile à vivre.
Le plus inquiétant est de ne pas avoir de visibilité au-delà de 15 jours. Dans ces conditions, c’est compliqué de gérer la vie quotidienne d’une entreprise.
Le syndicat professionnel précise que "une entreprise sur deux est menacée de disparition dans les six mois à venir face à l'effondrement de leur chiffre d'affaire, qui sera de 80% en moyenne en 2020".
Michaël Serdet est pour l'instant couvert par le chômage partiel tout comme le salarié qui travaille à ses côtés dans le Territoire-de-Belfort. Mais ils ne savent pas du tout ce qui va se passer à partir du 1er octobre. L'activité de Lagoon est minime. Certes des spectacles sont de nouveau programmés mais, la plupart du temps, par des structures qui ont déjà leurs propres matériels.
Si les professionnels se mobilisent pour ne pas être les "grands oubliés" du plan de relance du ministère de la Culture, c'est parce qu'ils ne veulent pas disparaître.