En octobre dernier, Daniel habitant du plateau de Maîche, part en Pologne. À son retour, il est diagnostiqué positif au Covid-19. Après une semaine passée en réanimation au CHU de Besançon, il se confiait, jeudi 5 novembre, auprès d’une psychologue.
"Le pronostic était encore incertain jusqu’à hier". Daniel, habitant du plateau de Maîche (Doubs) et hospitalisé au CHU de Besançon, sort tout juste de réanimation. L’homme est malade de la Covid-19, dont il a été diagnostiqué fin octobre. Jeudi, il rencontrait une psychologue. L’occasion pour Daniel de confier son ressenti.Mi-octobre, Daniel part en voyage en Pologne. C’est lors de ce voyage qu’il ressent les premiers symptômes : "C’était le jeudi 16 octobre. Je commençais à avoir quelques courbatures". Deux jours plus tard, Daniel reçoit trois amis chez lui. Amateur de vin, il ouvre une bouteille pour ses convives. Il le goûte, mais ne ressent aucun goût, "je trouvais que le vin était mauvais, mais en fait, c’était les premiers symptômes de la perte de goût".
De retour en France, Daniel se rend chez son médecin traitant. Il se plaint de douleurs généralisées, semblables à celles de la grippe : "Je lui ai dit, "ne me demandez pas où j’ai mal, il n’y a aucune partie de mon corps où je n’ai pas mal"". Le praticien évoque alors une contamination à la Covid-19.Vous ne maîtrisez plus rien, vous êtes pris dans une machine infernale
Les jours suivants, Daniel suit un traitement à base de corticoïdes. Les médicaments le soulagent… Temporairement. "J’ai cru que j’étais sauvé et puis c’est revenu de plus belle, jusqu’au jour où il a fallu appeler le 15". Hospitalisé en urgence, Daniel est transféré dans l’unité Covid du CHU de Besançon. Souffrant d’insuffisance respiratoire, il passe une semaine en réanimation. "Vous ne maîtrisez plus rien, vous êtes pris dans une machine infernale", raconte l’homme, "Il faut insuffler tellement de corticoïdes et d’antibiotiques à votre corps pour qu’il puisse tenir. On vous intube, on vous endort, vous délirez. Des images défilent dans votre tête".
Mardi 3 octobre, l’état de santé de Daniel s’améliore et il est transféré dans l’unité de post-réanimation de l’hôpital Minjoz, "on m’a dit que cette fois, on pouvait m’extuber, c’était une victoire. Mais la route est encore longue". Si Daniel va mieux, l’épreuve reste douloureuse pour le Doubien : "Je l’ai mal vécu, je me suis demandé ce que j’avais fait de mal". Il conclut : "Le premier confinement, je l’ai respecté à la lettre, mais il suffit d’une fois pour tomber malade". Au 5 novembre 2020, dans le Doubs, 129 personnes sont hospitalisées et 24 personnes sont en réanimation.Je l’ai mal vécu, je me suis demandé ce que j’avais fait de mal