Au travail, plus besoin de porter le masque à partir de ce lundi 14 mars. Après deux ans de pandémie, retirer le masque est vécu comme un soulagement. Réactions dans deux entreprises à Besançon (Doubs).
Chez Cryla à Besançon (Doubs), ce lundi 14 mars, le masque tombe. "Ça y est, on respire enfin au bout de deux ans” confie une salariée. Dans les ateliers, ce salarié savoure. “C’est un sentiment de liberté. On est content de retrouver le visage des collègues, des sourires. Ça fait du bien. On se retrouve dans le monde d’avant” explique le salarié. Le masque, il en avait assez. “L’été, avec le masque, c’était compliqué, et puis on était obligé de hausser le ton, de tendre l’oreille. On était compressé avec ce masque” argumente Romain Bersier, régleur en injection plastique. Ici on produit des pièces pour l'aéronautique, l'automobile, le secteur médical. Un travail de précision au plus près des machines forcément plus compliqué avec le masque.
Dans cette entreprise, toutes les affiches sur le port du masque ont été enlevées. La fin du masque est appréciée. “On espère pouvoir recréer des moments de convivialité qui nous ont manqué durant ces deux années. On a eu beaucoup de gens embauchés qu'on n'avait jamais vu sans masque, d’autres, on avait oublié leurs visages” précise la responsable des ressources humaines.
"Pour moi, c’est trop tôt pour enlever le masque"
Autre entreprise bisontine, Micromega où sont fabriquées notamment des mèches pour les dentistes. Cette salariée a elle aussi tombé le masque. “Ce matin, ça faisait étrange de rentrer dans l’entreprise sans masque, de revoir ses collègues sans masque pour certains”, dit-elle. Dans cette entreprise, d’autres personnels ont fait le choix de garder ce petit rectangle bleu autour des oreilles. “Pour moi, c’est trop tôt de l’enlever. Dans mon entourage, j’ai des personnes qui ont le covid. Par mesure de sécurité, pour moi, mon entourage, mes parents âgés, je préfère le garder” explique une salariée pas rassurée par le confinement des 13 millions d'habitants en Chine.
Dans cette entreprise, comme d’autres, on sait que la fin du masque ne signe pas la fin totale de l’épidémie. “On continuera à fournir les masques pour ceux qui veulent continuer à les porter. On a maintenu les désinfections deux fois par jour, les mesures barrières, les distances, le gel, les plexiglas dans les espaces de restauration” détaille Aurore Balmet, Responsable Santé hygiène sécurité Microméga.
Au travail et dans vos vies, vous êtes nombreux à vous réjouir de la levée du port du masque
Sur la page facebook de France 3 Franche-Comté, vos réactions sont diverses, entre libération et prudence encore après deux ans de pandémie. “Oh m'en voici ravie de pouvoir virer ce masque, et j'espère bientôt que je pourrai le retirer dans mon métier d'infirmière libérale” confie Emmanuelle. “Enfin, on peut s'en débarrasser donc non, je ne vais pas le garder !” se réjouit Coralie.
D’autres préfèrent encore rester prudents. “Je le garde. Quand je vois le nombre de cas dans l’école de mes enfants” estime Fabien. Dans les grandes surfaces, certains disent qu’ils vont continuer à garder le masque, comme Patricia et Marie-Christine. “Pour ma part, je garde le masque, il est trop tôt pour l' enlever. Chaque personne est libre" ajoute Romain.
Covid-19, toujours là…
En France, la cinquième vague est clairement redescendue. Mais ce n'est maintenant plus le cas. Ces derniers jours, le nombre de nouveaux cas positifs est même reparti à la hausse : la moyenne des sept derniers jours était dimanche 13 mars de plus de 65.250, contre 50.646 une semaine auparavant. Le gouvernement a ouvert la 4e dose de rappel aux plus de 80 ans et la recommande pour les personnes vulnérables. Les scientifiques appellent à garder des précautions, vis-à-vis des immunodéprimés. Car le virus est toujours là, sans pour l’instant provoquer une mise sous tension des hôpitaux au niveau des lits d'hospitalisations et de réanimation.