L’industrie, très présente sur notre territoire régional, connaît des heures compliquées. Les conditions de travail sont difficiles face au Coronavirus. Entre stop et continuité en mode dégradé.
Selon Florian Chollet, responsable CGT pour l’union locale de Besançon, la liste des entreprises qui cessent le travail s’allonge. Ce mercredi 18 mars, sont fermées Stanley, Auge, Somica, Fralsen, Snop, Propieces..
Toujours selon lui, la société Safran a également interrompu son activité. Mardi 17 mars, les salariés avaient débrayé pour protester contre les conditions de travail qu’ils jugeaient dangereuses face au virus. Le site va être désinfecté durant trois jours et peut-être que l’activité reprendra la semaine prochaine. Cette entreprise emploie 300 personnes.
Une grande entreprise de Besançon, Bourgeois, poursuit son activité, selon la CGT, dans des conditions dangereuses là aussi pour les salariés mais la direction n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
Joint par téléphone, Thierry Biziaux, PDG de Cryla, raconte qu’il a dû fermer deux sites de son groupe mais que celui de Besançon continue le travail, même « en mode dégradé, on a moins de personnel, car des clients avaient des demandes urgentes ». Télétravail, mesures barrière depuis plus de deux semaines, il pense avoir tout mis en œuvre pour protéger ses salariés. Il avance que, peut-être, l’État va réquisitionner son site bisontin. En effet, il fabrique du matériel d’opération très spécifique dont les médecins auront peut-être besoin en cette période de crise. Thierry Biziaux attend dans les heures qui viennent la confirmation de cette commande.