Le collectif BBRBU, installé à Besançon pour défendre les intérêts des bars, boîtes et restos en temps de Covid-19, demande l'organisation d'une table ronde, à la suite des communications de la mairie et de la préfecture concernant des dérives dans certains établissements de la ville.
Le collectif BBRBU (Bar, boîtes, restos de Besac unis) demande l'organisation d'une table ronde, rassemblant des représentants de la Ville de Besançon, de la préfecture du Doubs, de l'ARS et de tous les gérants de débits de boissons qui le souhaitent (adhérents ou non de l'association). Cette invitation fait suite aux différentes communications des autorités, pointant du doigt le manque de sérieux de certains établissements concernant la mise en place des gestes barrières liés au covid-19.
"Je vais mettre en place des mesures coercitives pour les bars. Nous avons constaté encore ce week-end, des concerts dans les bars, des gens debout qui boivent, qui dansent, mais ce n'est pas encore possible" a expliqué le 14 septembre Joël Mathurin, préfet du Doubs, tout en précisant que des mesures de fermeture administrative étaient envisagées, sans pour autant préciser les bars concernés.
"Que cette ville reste vivante"
Dans un communiqué diffusé ce 16 septembre, le collectif BBRBU "condamne l'attitude irresponsable de ces derniers" mais souhaite "faciliter un dialogue qu'il semble urgent d'établir en cette période exceptionnelle". De ce fait, elle souhaite que la table ronde proposée permette d'établir une liste claire des établissements concernés par les sanctions éventuelles afin de pouvoir dialoguer et trouver des solutions afin d'éviter des fermetures administratives."Nous souhaitons que cette ville reste vivante. Le comportement des uns ne doit pas pénaliser l'ensemble de l'activité. L'évocation des sanctions ou d'un durcissement des protocoles ne peut et ne doit pas découler du comportement de certains" écrit Antonin Borie, président du BBRBU tout en mettant l'accent sur "les établissements respectueux des règles mises en place, qui participent au ralentissement de l'évolution de l'épidémie".
Incertitudes financières et charge de travail...
Entre les incertitudes financières et la charge supplémentaire de travail que représente la mise en place des protocoles sanitaires liés au coronavirus, les gérants et les salariés de bars nous ont confié être "épuisés". "On fait tout le contraire de d’habitude" raconte une gérante de bar bisontin. "On a peur d’avoir du monde, on a peur de faire des événements" ajoute-t-elle.Désormais, une menace officielle pèse sur les responsables de débits de boisson bisontins : la fermeture administrative.