Disparition de Narumi : la justice française veut croire en l'extradition du suspect par le Chili

Edwige Roux-Morizot procureure de la République de Besançon a réagi à la décision de la cour suprême du Chili de ne pas arrêter le suspect. Selon elle, la cour attend d'avoir accès à plus de pièces du dossier. La demande d'extradition complète sera transmise d'ici la semaine prochaine dit-elle. 

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Vendredi 3 février, la cour suprême du Chili a décidé de ne pas arrêter Nicolas Zepeda Contreras. Le jeune chilien est le principal suspect dans la disparition de Narumi Kurosaki étudiante japonaise dont on est sans nouvelles à Besançon depuis le 4 décembre 2016.
Le suspect, nommé pour la première fois par la Procureure de la République à Besançon a été localisé selon elle. Il aurait donné suffisament de garanties pour que le Chili ne procède pas à son arrestation mais prononce seulement une interdiction de sortie du territoire.
La demande d'arrestation transmise par la France a donc permis de localiser le suspect, indique Edwige Roux-Morizot. Elle ajoute ne pas savoir si le suspect a pu être entendu par la police chilienne.
 


 

Pas d'arrestation, mais une extradition ? 

Pas d'arrestation, mais pourquoi ? Selon la procureure, la cour suprême a pris sa décision de ne pas arrêter le suspect car elle n'a pour l'instant entre ses mains qu'un texte de 1000 caractères. Ce texte résume les charges contre le suspect. Ce court document est la procédure normale, explique-t-elle. La justice française est en train de traduire le reste du dossier. Les élements partiront courant de la semaine prochaine indique Mme Roux-Morizot. La cour suprême du Chili aura ensuite toutes les cartes en main pour savoir si elle répond favorablement à la demande d'extradition. 

La décision de la non arrestation ne présume en rien sur la demande d'extradition 

a résumé la procureure.
 
Interview : Stéphanie Bourgeot, Jean-Luc Gantner.

Et si le Chili n'extrade pas le suspect ? 

Scénario 1. Le Chili accepte d'extrader Nicolas Zepeda Contreras. Dans ce cas, il sera transféré vers la France où l'instruction se poursuivra. Si les élements sont suffisants, la justice prononcera une probable mise en examen et un renvoi en cours d'assises. 

Scénario 2. Le Chili n'arrête pas et n'extrade pas le suspect. Dans ce cas, le mandat d'arrêt international vaut mise en examen résume la procureure. Le suspect pourrait être jugé par contumace en son absence devant la cour d'assises du Doubs.


La recherche du corps de Narumi reste une priorité

Edwige Roux-Morizot a confirmé que les enquêteurs ont toujours la volonté de retrouver le corps de la jeune étudiante, même si la météo n'est pas propice à de nouvelles recherches. Elle a indiqué que les traces brûnatres retrouvées devant la sortie de secours de la cité universitaire où Narumi a été vue vivante pour la dernière fois ne correspondent ni à l'ADN de la jeune japonaise ni à celle du suspect. 

 
 
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