À Besançon, la mort du prêtre Olivier Maire provoque une grande tristesse. Âgé de 60 ans, il a été tué lundi 9 août, en Vendée. L'homme d'église est né dans la capitale comtoise, il y a passé une grande partie de son enfance. La communauté religieuse lui rend hommage, dans les prochains jours.
L'émotion reste forte à Besançon, au lendemain de la mort d'Olivier Maire. Le prêtre a été tué ce 9 août, par un homme de 40 ans qu'il hébergeait dans sa communauté, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée). Olivier Maire est né dans la capitale comtoise, où vit toujours sa famille. Il y a aussi passé une grande partie de sa jeunesse. Des hommages doivent être rendus à l'homme d'église, dans sa ville d'origine.
Deux messes d'hommage
L'abbé Michel Bruard est prêtre à Besançon, ville dans laquelle Olivier Maire a passé son enfance. Il n'a certes pas connu l'homme décédé, mais il est peiné. "L'annonce du décès tragique de ce prêtre m'émeut profondément. L'archevêque de Besançon, est actuellement absent de la ville, mais il a tenu à exprimer sa grande proximité à la famille et à la communauté Montfortaine", exprime le prêtre bisontin.
Dans la capitale comtoise, deux messes seront tenues. "Une première messe en mémoire d'Olivier Maire se tient ce mercredi 11 août à 18 heures 15, en la cathédrale de Besançon. Nous sonnerons ensuite le bourdon de l'édifice, ce que nous faisons pour les moments importants de la vie de l'Église. C'était déjà le cas pour le père Hamel (NDLR : prêtre assassiné le 26 juillet 2016, à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie)", déclare l'abbé Michel Bruard.
Un autre moment de souvenir est prévu, un peu plus tard dans la semaine. "Nous tiendrons aussi une autre messe dimanche 15 août, toujours dans cette cathédrale et en sa mémoire, à l'occasion de la fête de la Vierge. C'est une fête qui chère à la communauté Montfortaine, dont Olivier Maire faisait partie", ajoute le religieux de Besançon.
Implanté en Vendée, le religieux avait gardé un lien fort avec sa région d'origine. Très récemment, il était revenu dans la capitale comtoise pour célébrer l'anniversaire de l'une de ses proches. Olivier Maire avait aussi effectué l'ensemble de sa scolarité dans le département.
“De la sixième à la troisième, il était au séminaire de Pelousey (Doubs) avant d’aller au lycée à Saint-Jean à Besançon. Il a ensuite étudié les sciences à la faculté dans la capitale franc-comtoise”, nous rappelait son frère, peu après l'annonce de sa mort. Après sa scolarité, Olivier Maire s'est ensuite engagé au sein de la communauté catholique des frères missionnaires montfortains.
Enquête en cours
L'auteur présumé du meurtre est un homme de 40 ans. Il est mis en examen après s'être rendu de lui-même à la gendarmerie locale, le 9 août. Emmanuel A. clame alors avoir tué le prêtre. Il résidait dans les locaux de la communauté religieuse des Montfortains, en Vendée. C'est là que son meurtrier présumé s'est installé, le temps de son contrôle judiciaire. Ces dernières semaines, Olivier Maire avait dû alerter les gendarmes, puisque Emmanuel A. voulait quitter son hébergement.
Il avait pour obligation de résider dans un endroit unique, mais aussi de se signaler régulièrement auprès des forces de l'ordre. Le ressortissant Rwandais est connu de la justice, pour une autre affaire : l'incendie de la cathédrale de Nantes, en juillet 2020. Emmanuel A. avait alors reconnu les faits avant d'être placé en détention provisoire.