Prêtre assassiné : "Un acte comme celui-là est toujours inattendu" confie Frère Sébastien de Taizé

Après l'assassinat du père Olivier Maire par un fidèle, la communauté de Taizé est sous le choc. En 2005, son supérieur le Frère Roger avait lui aussi été assassiné par une membre de la communauté souffrant de troubles psychiatriques.

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"Nous avons prié hier soir pour le père Olivier Maire et pour toute sa communauté" confie Frère Sébastien, membre de la communauté oecuménique de Taizé, en Saône-et-Loire.

L'assassinat du supérieur de la communauté religieuse des Monfortains, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, ce lundi 9 août en fin d'aprés-midi évoque de mauvais souvenirs. En 2005, Frère Roger, le supérieur et fondateur de la communauté avait lui aussi été assassiné par une fidèle souffrant de troubles psychiatriques : "Nous pensons bien sûr à Frère Roger et cela nous touche beaucoup" ajoute ce Frère néerlandais, membre de la communauté de Taizé depuis une quarantaine d'années. 

Un acte imprévisible

Selon le Frère Sébastien, "un acte comme celui-là est toujours inattendu". "On ne peut pas calculer les risques, décider que tel type de personnes est plus suceptible que tel autre. Cela ne sert à rien de faire des catégories."

"Jamais on n'aurait pu imaginer ce que nous avons vécu" ajoute-t-il. En effet, il y a 16 ans, Luminita Solcan, la jeune roumaine de 36 ans qui a poignardé Frère Roger le 16 août 2005 en pleine messe étaient venue comme 2500 autres fidèles pour ces importants rassemblements estivaux qui rythment la vie de la communauté de Taizé.

Accueillir sans méfiance

Frère Sébastien ne veut pas faire d'amalgames hâtifs entre les deux affaires.

Il précise que les conditions d'accueil à Taizé sont très cadrées : "La durée est limitée. Nous ne sommes pas formés pour accueillir des personnes avec des addictions, comme l'alcool et la drogues, donc nous ne le faisons pas. Ce ne serait pas compatible avec l'accueil de jeunes volontaires entre 18 et 28 ans et celui de réfugiés."

Les séjours durent entre quatre semaines et un an et demi. Les frères s'entretiennent avec les volontaires pour connaître leur motivation : "Il n'y a pas de méfiance, précise d'emblée Frère Sébastien. Nous voulons savoir quelle est leur motivation afin d'éviter que leur séjour parmi nous ne soit une fuite. Nous voulons contribuer à préparer leur futur, que leur année à Taizé leur permettent de se découvrir un don, une vocation." 

Pour cette communauté composée de 70 frères, "l'accueil des réfugiés répond aux mêmes impératifs : comment les aider à trouver leur place, à devenir autonome ajoute Frère Sébastien. Ils ne doivent pas passer trop de temps chez nous car ils doivent construire leur vie". 

 

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