Mille huit cents postes seront supprimés l'an prochain dans l'Education nationale, "soit 0,2% des emplois du ministère". Son budget sera augmenté de 850 millions d'euros, soit 1,7%, a annoncé Jean-Michel Blanquer.
"Au moins 400 postes administratifs" sont concernés parmi les 1.800 suppressions de postes dans l'Éducation nationale a déclaré le ministre de l'Éducation nationale Jean-Yves Blanquer.
"Il y a au moins 400 postes administratifs en moins, et probablement davantage, c'est des choses qui doivent s'affiner avec le temps et même avec la discussion budgétaire", a déclaré le ministre de l'Éducation nationale dans une interview au Figaro.
Collèges et lycées seront concernés
Ces suppressions de postes ne concerneront que le second degré, c'est-à-dire les collèges et les lycées, ainsi que les services administratifs.
"Il y a aussi les suppressions que nous ferons dans l'enseignement privé, 20% (...) cela touche dans cette proportion-là l'enseignement privé", a-t-il ajouté.
Le ministre a expliqué avoir "négocié avec Bercy (...) sachant qu'on vise l'intérêt général de tous les Français: réduire le déficit de l'État".
Des suppressions de postes, mais de légères hausses de salaire
Parallèlement à ces suppressions, le budget du ministère sera augmenté de 850 millions d'euros, soit 1,7%.
Il s'agit, selon le ministre, d'être en "capacité d'augmenter le pouvoir d'achat des professeurs, puisque tout le monde dit bien aujourd'hui que le problème, c'est l'attractivité du métier de professeur".
Le ministre vise ainsi "1.000 euros de plus sur une année en début de carrière" pour un professeur débutant.
Fidèle à l'objectif fixé par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de supprimer 120.000 postes dans l'ensemble des trois versants de la fonction publique au cours du quinquennat, le Premier ministre Édouard Philippe avait déclaré au mois d'août que 4.500 postes seraient supprimés dans la fonction publique d'État en 2019 et plus de 10.000 en 2020.
L'éducation n'est plus une priorité estimé le Snes-Fsu
"L'éducation nationale devait jusqu'ici rester une priorité et on voit bien que ça ne l'est plus", a déploré sur franceinfo Frédérique Rolet, du syndicat d'enseignants du second degré Snes-FSU. "On on va avoir moins de profs et plus d'élèves", a-t-elle ajouté.
Dans la réforme du lycée, "il est dit qu'il faudra mutualiser les enseignements, donc tout le monde n'aura plus le droit à une offre de formation riche dans tous les lycées. On se doutait donc bien que le second degré serait sacrifié, mais là, on est en train de mentir aux familles et aux élèves", a-t-elle dénoncé.