"Ne laissons pas la haine s'exprimer" : entre 700 et 800 personnes se sont réunies contre l'antisémitisme à Besançon

Un rassemblement s'est tenu ce dimanche 12 novembre sur l'esplanade des Droits de l'Homme à Besançon contre l'antisémitisme. Entre 700 et 800 personnes étaient présentes sur place.

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Entre 700 et 800 personnes se sont réunies ce dimanche 12 novembre à 15 heures à Besançon, dans le Doubs, pour une manifestation contre l'antisémitisme. Celle-ci était réalisée à l'appel de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) Besançon Franche-Comté. Son président, Franck Defrasne, a pris la parole pour rappeler les actes antisémites que la France a connus ses dernières années et porter un message d'unité : "Nous devons faire bloc. Ensemble, ne laissons pas la haine s'exprimer et prospérer".

Ce sont ensuite plusieurs élus qui ont pris la parole comme Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs, et Anne Vignot, maire de Besançon. Cette dernière a comparé l'antisémitisme à "une hydre dont les têtes repoussent à intervalle régulier depuis 2 000 ans et qu'il faut sans cesse combattre". 

"Nous ne voulons pas manifester avec eux"

La présence annoncée du Rassemblement national à ce rassemblement a été fortement contestée, notamment quelques minutes avant la prise de parole. Des militants du collectif national de la gauche radicale Juives et juifs révolutionnaires (JRR) ont manifesté leur colère. "On ne laissera ni le gouvernement, ni le Rassemblement national s'approprier une lutte qui n'est pas la sienne. Nous ne voulons pas manifester avec eux", explique Sandra, membre de ce collectif. 

Un sentiment partagé par Barbara Romagnan, présidente de la Ligue des droits de l'Homme à Besançon. "Je comprends que cela puisse faire mal et déranger de se retrouver avec des gens du Rassemblement national ou de Reconquête pour manifester contre l'antisémitisme", a-t-elle déclaré, avant d'ajouter : "je regrette par ailleurs que des gens qui manifestent aujourd'hui ne manifestent pas avec autant de vigueur contre ce qu'il se passe à Gaza". 

Dans les rangs du Rassemblement national, Jacques Ricciardetti, élu au Conseil régional, a revendiqué la légitimité de sa présence. Il a évoqué un moment de "cohésion nationale". Et face aux allusions du passé antisémite de son parti politique, il répond : "Chacun a son passé. Aujourd'hui nous sommes passés du Front national au Rassemblement national avec une présidente qui n'a jamais transigé sur ces questions d'antisémitisme". 

Dénoncer l'antisémitisme et toutes autres formes de racisme 

Parmi les Bisontins et Franc-Comtois présents, une grande partie souhaitait exprimer leur soutien envers la communauté juive de France mais aussi dénoncer tous les comportements racistes. "Ce rassemblement est essentiel pour bien recentrer l'unité et rassurer. Nous devons continuer de dénoncer l'antisémitisme et toutes les autres formes d'exclusion dans notre société", constate un manifestant. 

D'autres sont venus pour rappeler que le contexte international ne justifiait en aucun cas l'antisémitisme. "Les gens ont du mal à se situer. Il y a une confusion entre l'antisémitisme et la dénonciation de la politique du gouvernement d'Israël. Dénoncer cette politique n'est pas un acte antisémite", explique un autre manifestant. 

Marc Dahan, de l'Association culturelle israélite, a rappelé l'inquiétude de la communauté juive de Besançon face aux actes antisémites des dernières semaines. Des étoiles de David rouges avaient notamment été découvertes rue de la Rotonde, à Besançon, le dimanche 5 novembre 2023. Une vingtaine de tags antisémites ont été signalés dans la capitale comtoise depuis le 2 novembre. "Nous avons été étonnés de voir l'apparition de tous ces graffitis car nous sommes dans une ville où la communauté juive n'a jamais rencontré de difficultés particulières. C'est inquiétant et nous espérons que cela va s'arrêter", a-t-il confié. 

► À lire aussi : "Ça monte progressivement et il est temps de dire stop" : un rassemblement contre l'antisémitisme organisé à Besançon

Un rassemblement s'est également tenu ce dimanche 12 novembre à Belfort, à l'appel de l'Association des maires de France. 

Des mobilisations ont eu lieu ce jour sur l'ensemble du territoire, à Paris, Lyon, Nancy ou encore à Saint-Malo. 

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