En regardant de plus près, vous verrez bientôt des écoponts sur l'autoroute A36. Il s'agit de structures pour rendre la traversée des animaux plus sécurisée. Ces ponts, implantés notamment dans le Doubs et dans le Jura, doivent être finis pour 2023.
Levez la tête (et le pied éventuellement) sur l'autoroute ! D'ici début 2023, vous verrez peut-être ces ponts particuliers pendant votre trajet sur l'A36. Six écoponts vont voir le jour, entre Sampans (Jura) et St Maurice-Colombier (Doubs). Objectif : rendre plus sûrs les déplacements des animaux vivant autour.
Déplacement sans risque pour la faune
"Cet écopont a été placé dans la forêt de Chailluz, où on peut parfois trouver des sangliers, des chevreuils", précise Philippe Dehay. Pour ce responsable des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), ce pont doit permettre aux animaux de se retrouver. D'après la société d'autoroute, les premiers retours des écoponts déjà installés sont favorables. Ce lien est donc bienvenu pour la société d'autoroute, mais aussi pour la faune locale. Si l'A36 relie la Bourgogne et la Franche-Comté à l'Alsace sans problème, sa construction au milieu de la forêt a en effet empêché le déplacement de la faune entre le nord et le sud.
Les ponts à construire vont tous mesurer 25 mètres de large, pour permettre le passage de tous les animaux. L'installation de ces structures n'est pas aléatoire. Avant de les construire, il a fallu notamment recenser l'ensemble des animaux vivant autour de l'autoroute. La fédération de la chasse, chargée du suivi de la faune sauvage locale, a apporté son aide. "On intervient pour fournir à APRR les informations sur les différentes espèces animales sur la zone de construction", complète Pierre Feuvrier, directeur de la fédération de chasse du Doubs.
Plusieurs écoponts en Franche-Comté
Au total, 19 écoponts doivent être construits sur le réseau d'autoroutes de cette entreprise. Un peu moins de la moitié d'entre eux seront situés en Bourgogne-Franche-Comté. Le coût de leur construction est fixé à 84 millions d'euros. Quant au financement de ces infrastructures, il doit s'appuyer sur l'argent versé par les conducteurs aux péages.