Deux mois après leur médaille d’or décrochée à Tokyo, les Bleues du handball emmenées par l'ancienne joueuse de l'ESBF Chloé Valentini seront à Besançon ce mercredi 6 octobre pour y défier la République Tchèque, premier match des qualifications à l’Euro 2022.
La Franche-Comté, terre de retrouvailles pour champions et championnes olympiques, cela deviendrait presque une habitude. Après Belfort, qui avait accueilli en septembre dernier les volleyeurs médaillés d’or à Tokyo, Besançon s’apprête à vibrer ce mercredi pour le premier match de l’équipe de France féminine de handball depuis son sacre au Japon.
Les Bleues - qui n’ont plus disputé le moindre match depuis leur finale face à la Russie le 8 août dernier (25-30) - font escale dans l’entre de l’ESBF. Le Palais Ghani Yalouz affichera d’ailleurs complet pour ce premier match des qualifications à l’Euro 2022 face à la République Tchèque.
Des absentes de marque
Mais l’Equipe de France qui se présente en favorite à Besançon n’aura pas grand chose à voir avec celle qui a brillé il y a deux mois à Tokyo. En effet, dix des 16 joueuses championnes olympiques dans la cité nippone ne figurent pas dans la liste du sélectionneur Olivier Krumbholz, qui a préféré ménager une partie de son effectif, largement sollicité ces dernières semaines. "C’est nécessaire, le programme est très difficile à suivre. Tout le monde a beaucoup donné pendant les Jeux. Et certaines joueuses, qui ont un rôle de meneuse, peut-être encore plus" explique le coach dans les colonnes de l’Equipe ce mercredi matin.
Parmi les absentes de marque, la gardienne emblématique Cléopâtre Darleux ou encore la demi-centre Allison Pinneau, toutes deux mises au repos pour ce match de reprise. De leur côté, Amandine Leynaud et Alexandra Lacrabère ont fait leurs adieux à l’équipe de France après les Jeux. Mais que le public bisontin se rassure, sa petite protégée Chloé Valentini sera elle, bien de la partie.
Valentini, deux mois après
L’ailière formée à l’ESBF - transférée au FC Metz cet été - fera son grand retour dans une salle qu’elle connaît très bien et qu’elle avait d’ailleurs quitté larmes aux yeux, en mai dernier pour son dernier match avec Besançon face à Chambray (victoire 26-25). Un retour aux sources que la native de Morteau attendait avec impatience. "Ça va faire plaisir de revoir tout le monde avec la médaille" confiait Valentini à nos confrères de l’Est Republicain, "Je suis très contente de partager ça avec le public de Besançon (…). C’est aussi l’occasion de revoir ma famille, des gens que je n’ai pas vu depuis longtemps".
Entame à ne pas rater
La promesse d’une belle fête en tribunes, et de l’enjeu tout de même sur le terrain. Face à la République Tchèque, nation modeste du handball féminin, les Bleues seront logiquement favorites mais ne veulent pas manquer leur entame des qualifications à l’Euro 2022. Avec la Croatie, l’Ukraine et donc la République Tchèque dans un groupe qui verra les deux meilleures équipes se qualifier directement, les filles d’Olivier Krumbholz n’aura quasiment pas le droit à l’erreur.
"Sportivement il y a un risque" admet le sélectionneur, qui assume le choix de se passer de ses cadres, "On est obligés de faire des concessions. On est pas des bouchers. On entre dans une olympiade particulière avant Paris 2024, avec des enjeux énormes. A force de ne regarder que le court terme, on pourrait se mettre en danger" confiait-il au journal l’Equipe.
Deux nouveaux visages de l'ESBF
Pour ces deux matches de gala, et les retrouvailles avec le public français, l’absence des unes fait forcément le bonheur des autres. A commencer par les deux joueuses de l’ESBF Lucie Granier et Clarisse Mairot. Toutes deux novices au niveau international, appelées en renfort par Olivier Krumholz, elle espèrent décrocher enfin leur première sélection, qui plus est à domicile. "En tant que handballeuse professionnelle, on rêve toutes d’intégrer un jour l’équipe de France" confiait Clarisse Mairot, heureuse à notre micro après l'annonce de sa sélection.
La jeune arrière de 20 ans, brillante la saison dernière en Ligue Butagaz, n’a pas peur de brûler les étapes :"Il y a un peu de pression mais surtout de la fierté de porter ce maillot bleu". Fierté partagée par l’ailiere de 28 ans Lucie Granier, qui nous confiait avoir été surprise à l’annonce de sa sélection : "Je ne m’y attendais pas du tout mais c’est un immense honneur. A moi de montrer que j’aurai ma place dans cette équipe".
Retour aux sources pour Gabriel
Autre joueuse, bien connue des supporters bisontins et qui pourrait avoir une carte à jouer ce mercredi : la gardienne du Paris 92 Catherine Gabriel. En l’absence de Cléopâtre Darleux, la Montbéliardaise d’origine, passée par l’ESBF entre 2010 et 2018 confiait à l’Est Républicain sa joie de revenir dans une ville qu’elle connaît bien : "Ce sera la première fois que ma mère me verra jouer en vrai avec le maillot de l’équipe de France" se réjouit d’avance la gardienne des Bleues.
Avec ses jeunes pousses fraîchement sélectionnées et ses anciennes figures, l’ESBF sera en tout cas bien représenté pour cette fête du handball à domicile. Coup d’envoi donné à 21 au Palais Ghani Yalouz. Les Bleues quitteront ensuite la Franche-Comté direction l’Ukraine.