La Cour d'appel de Besançon a débouté ce matin l'ancienne propriétaire de la friche de la Rhodiaceta expropriée qui réclamait une indemnisation de plusieurs milliers d'euros.
La cour a ainsi confirmé la précédente décision judiciaire qui avait estimé à un euro la valeur de la friche industrielle. Et cela en raison des frais de démentèlement et de dépollution du site estimé à 8 millions d'euros.
Le projet initial de Christiane Loiseau
Lorsque Christiane Loiseau rachète en 1990 l'ancienne usine de Rhône-Poulenc, elle a comme projet de la réhabiliter et d'en faire un prestigieux centre d'affaires international. Avec 2000 emplois à la clef.
Les magistrats de la cour de cassation ont estimé que le projet n'était pas fiable. Par ailleurs la société Physenti qui appartient à Christiane Loiseau et qui est propriétaire de la friche est en 1994 en liquidation judiciaire.
60 000 m cubes en état de délabrement
La friche Rhodiaceta, tout le monde peut le confirmer, défigure l'entrée de Besançon. Laissée à l'abandon, elle a été investi par les curieux, de jeunes artistes. Un jeune homme y est mort en 2005.
Elle a pourtant été la première filature de soie artificielle du monde employant jusque 3 000 salariés.
Une démolition dans l'année
La ville de Besançon est devenue légalement propriétaire de la friche. Jean-louis Fousseret compte la démolir cette année.