Thierry Silvand, secrétaire départemental du syndicat Alternative Police-CFDT, va assister le policier mis en cause après avoir frappé à la tête un Gilet jaune, samedi à Besançon. Il esquisse une stratégie de défense face à l'enquête de l'IGPN.
"Le coup n'est pas donné intentionnellement, directement au visage. C'est ça qui est important."Thierry Silvand, policier à Besançon, en est persuadé: son collègue n'a pas fait de faute, samedi dernier, lors de la manifestation des Gilets jaunes dans la capitale comtoise.
"Il se sent dans son droit légitime, assure le patron départemental du syndicat Alternative Police-CFDT. Le coup n'est pas du tout volontaire. Il a voulu frapper l'épaule et ça a ripé sur l'épaule".
Un simple "coup de matraque de diversion" qui aurait malheureusement dévié vers le visage du jeune Gilet jaune, touché à la tête et qui a obtenu 5 jours d'ITT.
Nous sommes des boucs-émissaires
"En tant que policier de terrain, j'aurais très bien pu le faire", poursuit Thierry Silvand, qui dénonce un "déchaînement médiatique" et alerte sur "l'immense ras-le-bol des policiers".
"Nous sommes les boucs-émissaires d'une société qui part à la dérive", conclut-il.
Alors que l'IGPN a été saisie et qu'une plainte a été déposée, la stratégie de défense du policier semble donc se dessiner.