Ce samedi 23 mars, les gilets jaunes de Besançon ont vu leur périple perturbé par plusieurs barrages de police, en dehors du centre-ville. Ils ne sont plus les bienvenus hors du centre-ville. Explications.
Les gilets jaunes de Besançon ont défilé dans les rues ce samedi 23 mars. 19ème weekend de mobilisation. Leur but ? Rejoindre le pique-nique "de la résistance à la reprise des travaux aux Vaîtes !", contre le projet d'Écoquartier des Vaîtes, organisé par l'association Jardins des Vaîtes. Habitués aux longues marches dans et hors du centre-ville, parfois même jusqu'aux centres commerciaux périphériques, les gilets jaunes du jour ont dû se résigner à changer leurs plans.
En effet, ils ont essayé tant bien que mal de rejoindre l'événement au quartier des Vaîtes, bloqués à plusieurs endroits par les forces de l'ordre effectuant des barrages.
L'incompréhension dominait parmi les gilets jaunes. "On veut juste aller aux Vaîtes, laissez-nous passer va. C'est interdit de faire un pique-nique ? Pourquoi on nous empêche de passer ? Ça va trop loin là" ont déclaré certains manifestants, pendant que d'autres essayaient de négocier avec les policiers sur place, en vain. "Nous sommes de moins en moins nombreux" concédait un manifestant tout en précisant que sa motivation restait intacte.
"Pas de casseurs à Besançon"
Selon la préfecture du Doubs, il ne s'agissait pas d'empêcher les manifestants de rejoindre le pique-nique mais plutôt de les contenir au centre-ville, car la "manifestation est toujours illégale car non déclarée".
"La manifestation n'est toujours pas déclarée, donc le préfet tolère un tour en centre-ville de ces manifestants, par contre il n'accepte pas du tout qu'ils puissent entraver la circulation de la population. On ne souhaite pas qu'ils puissent accéder aux zones commerciales. Le préfet a entendu les directives nationales, mais là il n'y a pas de lien avec Paris. Nous n'avons pas de casseurs à Besançon. Nous sommes sur de l'entrave à la circulation. Il n'y a pas de durcissement mais il y a une adaptation" nous a expliqué la préfecture qui dénombre environ 600 manifestants.
Ces derniers ont fini par rebrousser chemin en direction du centre-ville, pour finir par rejoindre la préfecture, lieu d'arrivée traditionnel de chaque manifestation de gilets jaunes dans la capitale comtoise.