L'action avait été votée la veille, jeudi 9 janvier, suite à la 4e journée de mobilisation interprofessionnelle contre la controversée réforme des retraites. Une assemblée générale s'était tenu à l'appel des syndicats UNL, Sud-Éducation, CGT Éducation, FSU et FO afin d'organiser le blocage.
Le groupe a été rejoint par quelques manifestants solidaires ainsi que des parents d'élèves. Tous se sont répartis afin de bloquer les multiples entrées de l'établissement. Seuls quelques élèves arrivés en avance ont pu s'introduire dans le lycée situé rue Labbé.
"On se sent abandonnés, démunis"
Les lycéens et les professeurs présents portent également des revendications sur la réforme du baccalauréat : "A la fin du mois, les lycéens doivent passer des épreuves anticipées appelées E3C mises en place cette année suite à la réforme. Mais à quelques jours de l'échéance, nous n'avons toujours reçu aucune directive. Nous n'avons pas de cadre, on est dans le flou", explique Karine Laurent, co-secrétaire départementale SNUipp-FSU.
"Ni les enseignants, ni les élèves ne savent véritablement comment aborder ces épreuves. On se sent tous abandonnés, démunis. Lors de la manifestation d'hier (jeudi 9 janvier), des collègues m'expliquaient que certains de leurs élèves tombaient en larmes à cause de ces épreuves", témoigne la professseure du premier degré.
Ces épreuves communes de contrôle continu comptent pour 30 % dans la note finale. Enseignants et élèves demandent de nouvelles réflexions sur la réforme du baccalauréat.