CORONAVIRUS. Ils flanchent parfois mais ne craquent pas : trois soignants comtois témoignent de leur combat permanent

Elle est infirmière dans une unité Covid-19. Il est infirmier et syndicaliste. Elle est aide-soignante. Tous trois ont accepté de témoigner du difficile quotidien des personnels de santé au coeur de la vague de Coronavirus. 

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Deux mois déjà depuis le début du plan blanc à Besançon. Et même si le CHRU Jean Minjoz a su éviter l'écueil de la saturation, les personnels mobilisés jusque-là sans compter leurs heures sont au-delà du seuil de fatigue pour nombre d'entre eux.

Ils poursuivent pourtant leur mission sans fléchir. Mais il apparaît de plus en plus difficile pour celles et ceux qui se battent depuis des mois pour un service public de qualité de faire l'économie d'un vrai débat sur son avenir proche.

Terrassé par le virus, Marc Paulin reprend du service. Et parce que l'urgence et le collectif passent avant tout, l'infirmier a laissé de côté son activité syndicale. Mais s'il salue la réactivité et l'anticipation de la direction qui a permis d'éviter la saturation, il le sait, l'heure des comptes viendra.

Dans son jardin, entre deux gardes, elle a accepté de répondre aux questions, mais de manière anonyme. Redéployée dès le début de la pandémie dans un service Covid, cette infirmière digère sa peur de ramener le virus, et celle, communicative de ses collègues et patients.

Quant à Camille, aide-soignante dans un service de maladies infectieuses, ces deux mois compliqués se sont faits dans des relatives bonnes conditions, car le service où elle travaille était déjà bien équipé en protections. Mais la valse des contraintes et des protocoles l'a elle aussi épuisée.


Voici leur témoignage recueilli par Stéphanie Bourgeot et Florence Petit.

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