"Je suis conscient aujourd'hui que je suis malade". Ouverture du procès du Français, arrêté à Besançon, pour viols sur mineurs en Asie

Ce vendredi s'ouvrait le jugement de Jean-Christophe Quenot devant la cour criminelle départementale de Paris. Ce professeur de français expatrié en Asie est originaire de Besançon. L'enseignant devra s'exprimer sur une vingtaine d'agressions de jeunes garçons commises entre 2014 et 2017.

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"Je suis conscient aujourd'hui que je suis malade", a affirmé l'accusé, Jean-Christophe Quenot, en début d'audience, rapporte l'AFP. Le procès de l'enseignant de français s'ouvrait ce vendredi 3 novembre à la cour criminelle départementale de Paris.

L'enseignant est jugé pour viol et agressions sexuelles sur 25 garçons mineurs entre janvier 2014 et octobre 2017, en Malaisie. Le cinquantenaire avait été pris en flagrant délit en février 2019 par la police thaïlandaise avec deux mineurs avant de réussir à quitter le territoire. L'homme avait finalement été interpellé un mois plus tard à Besançon, alors qu'il rendait visite à ses parents.

Des excuses aux victimes

Lors de cette première journée, l'accusé a présenté ses excuses à ces victimes même si "on ne peut pas revenir en arrière", a-t-il ajouté. Le psychologue n'a pas pu être présent pour cette première journée de procès, ce que déplore Agathe Morel, avocate de l'association Enfance et Partage. "J’ai du mal à croire qu’on se crée une telle personnalité en partant de rien, avec une telle consommation sexuelle d’enfants". L'avocate espère obtenir "des réponses pour comprendre" grâce à ce procès.

L'accusé a reconnu devant le président de la cour "quasiment tous", les soixante-dix viols et les sept agressions sexuelles à l'encontre des victimes, rapporte l'AFP. L'enseignant payait de jeunes garçons pour assouvir ses fantasmes, il a reconnu qu'à cette époque pour obtenir leur "consentement", il se "contentait d'un oui en échange d'argent". Aujourd'hui, il déclare avoir compris qu'il était "dans l'erreur".

Carnets sexuels

L'accusé filmait et détaillait ensuite dans des carnets ses expériences sexuelles avec les jeunes garçons, identifiés par des surnoms. "C’est un homme qui note tout, de façon extrêmement méthodique, de façon clinique", précise Agathe Morel. Plus de 174.000 vidéos et photos le montrant abusant d'enfants ont été saisies dans le cadre de l'enquête.

"Une telle production de vidéos pédocriminelles, c'est du jamais vu", précise à la barre Véronique Béchu, cheffe du groupe chargée de la lutte contre la pédocriminalité de la police judiciaire, à Nanterre. Jean-Christophe Quenot sera interrogé lundi prochain devant la cour. Le verdict est prévu fixé au 7 novembre, l'accusé encourt jusqu'à 20 ans de prison.

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