Ce jeudi 17 mai, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne est en visite en Franche-Comté à l'occasion des "rencontres du Gouvernement", pour assurer le service après-vente du "plan de transformation" d'Emmanuel Macron.
Retour aux sources pour Jean-Baptiste Lemoyne. La série de réunions publiques "les rencontres du Gouvernement" l'aura amené sur les terres franc-comtoises. Originaire de Vallery dans l'Yonne, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères est l'un des 29 ministres à explorer les provinces pour prêcher la bonne parole. La quasi-totalité des ministres seront en meeting ce jeudi, parmi eux Sébastien Lecornu (ministre de l'écologie) qui sera en Bourgogne, Bruno Le Maire (ministre de l'économie et des finances) dans le Gers ou encore Nicolas Hulot qui tiendra son meeting en région PACA.
L'objectif de sa visite est de "dialoguer directement avec les Français et répondre à leurs questions sur les transformations menées et celles à venir". Une réunion publique aura lieu à la Salle Proudhon du Kursaal de Besançon ce jeudi 17 mai à 19h15, les inscriptions sur le site ou les réseaux sociaux de la préfecture du Doubs sont en revanche clôturées. Une centaine de personnes sont attendues. Lors de cette journée qu'il passera entièrement à Besançon, le ministre visitera aux alentours de 10h les sites UMOTEST à Roulans et à La Chevilotte ainsi que le CLA, Centre de linguistique appliquée, où il rencontrera des étudiants étrangers dans l'après-midi.
Pour M. Lemoyne, premier parlementaire LR (Les Républicains) à rejoindre Emmanuel Macron en mars 2017, les "rencontres du Gouvernement" organisées par la République En Marche ne seraient pas un coup de communication. Il s'agit de "la poursuite de la démarche initiée par Emmanuel Macron sur chemin qui l'a conduit à l'Elysée", afin de maintenir un échange et "rester en prise avec le réel".
En revanche, ces fameuses "rencontres du Gouvernement" sont pour beaucoup une offensive de communication de la part d'Emmanuel Macron. Un an après son élection le 7 mai 2017 dernier, il s'agit maintenant de répondre à l'impératif de "donner du sens global" et "faire de la pédagogie" articulé par la macronie depuis toujours.
Depuis son entrée à l'Élysée le 14 mai 2017, sa cote de popularité révèle un certain scepticisme auprès de la majorité des français. Selon une étude de l'institut de sondages BVA de mai 2018, Emmanuel Macron a perdu 20 points de cote de popularité depuis un an. Aujourd'hui, environ 53% des français porteraient un jugement négatif sur son action et même si ce taux se stabilise, sa côte connaît un effet de montagnes russes. A l'apogée de sa popularité au lendemain de son élection avec presque 60% d'opinions favorables, le chef de l'État a vu sa cote de popularité dégringoler dès juillet pour tomber autour de 30% à 40% en septembre 2017.
Du côté des opposants de Macron, l'entourage de Laurent Wauquiez parle "d'une vision totalement autocratique du pouvoir dans laquelle on se déplace non pour écouter les Français mais pour faire de la communication". M. Wauquiez dit regretter l'absence de débat à l'Émission politique.