Le tribunal de Besançon condamne le journaliste "Toufik de Planoise" et le syndicaliste FO Frédéric Vuillaume à payer un euro symbolique

Le journaliste indépendant "Toufik de Planoise" et Frédéric Vuillaume, représentant syndical FO ont été condamnés en première instance à la peine symbolique d’un euro, par le tribunal correctionnel de Besançon, ce jeudi 13 juillet 2023. Ils feront appel de cette décision.

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La décision a été rendue ce jeudi 13 juillet peu après 8 h 30, au Palais de Justice de Besançon. Le tribunal correctionnel condamne le reporter indépendant "Toufik de Planoise" à une amende d’un euro ferme. Sont retenus les chefs suivants : “intrusion sur une enceinte ferroviaire” et "refus de se soumettre à des prélèvements biologiques et relevés signalétiques", dans le cadre d’une garde à vue le 6 avril.

“À partir du moment où j’allais sur la voie, je n’étais plus journaliste”

“Le président a motivé sa décision en expliquant que ce n’était pas à lui de décider si j’étais journaliste ou non, mais que ça ne me dédouanait pas de mes responsabilités pénales”, explique ce dernier à l’issue du délibéré. Selon la cour, “à partir du moment où j’allais sur la voie, je n’étais plus journaliste”, ajoute-t-il, précisant qu’il n’était pas le seul présent ce jour-là. “On était 9 journalistes, reporters ce jour-là sur les rails”.

Si on laisse passer ça, ça va se généraliser sur d’autres mouvements.

Frédéric Vuillaume, représentant syndical FO

Frédéric Vuillaume, représentant syndical Force Ouvrière, écope quant à lui de la peine d’un euro avec sursis pour “entrave à la circulation”. La cour le relaxe concernant l’entrave à la circulation des trains. Il se dit “déçu” par cette décision. “C’est une condamnation symbolique, mais c’est quand même une condamnation. Qui permet après d’en faire d’autres”. Le syndicaliste dénonce une “entrave à la liberté de manifester”, qu’il ne juge “pas acceptable”.

Que s'était-il passé ?

Le 20 avril 2023, une opération de tractage contre la réforme des retraites se solde par une occupation des voies de train de la gare Viotte à Besançon. Frédéric Vuillaume est présent, tout comme "Toufik de Planoise", qui couvrait l'évènement pour le média bisontin Radio Bip. Ils sont tous les deux placés en garde à vue le 26 avril dernier et accusés d'entrave à la circulation ferroviaire.

Le journaliste est également accusé d’intrusion dans une enceinte ferroviaire et d’avoir refusé de se soumettre à des prélèvements biologiques et relevés signalétiques dans le cadre de sa garde à vue. De plus, il est reproché au syndicaliste d’avoir entravé la circulation au rond-point des Mercureaux à Besançon, le 7 mars 2023.

► À lire aussiEntrave à la circulation ferroviaire : "Toufik de Planoise" et Frédéric Vuillaume, journaliste indépendant et syndicaliste, devant la justice à Besançon

Le procès des deux hommes s’est déroulé le 30 juin dernier, au tribunal correctionnel de Besançon. Etienne Manteaux, le procureur de la République, avait requis une amende de 3 000 euros, dont la moitié en sursis à l’intention de Frédéric Vuillaume et 1 500 euros contre "Toufik de Planoise".

Les deux hommes n'en n'ont pas fini avec les bancs du tribunal

Les deux protagonistes ont déclaré vouloir faire appel de cette décision.

"Toufik de Planoise" est à nouveau convoqué au Palais de Justice de Besançon, le 26 juillet prochain. Le 30 janvier 2023, il avait suivi une manifestation au Centre Diocésain de Besançon contre une conférence donnée par “Alliance Vita”, une association du mouvement « pro-vie » militant principalement contre l'avortement et l'euthanasie. L’association avait porté plainte contre X suite à ce rassemblement. "Toufik" est accusé “d'entrave concertée par contrainte ou voie de fait à la liberté de réunion”. Une infraction qui devait, elle aussi, être jugée le 30 juin, mais qui avait été renvoyée ultérieurement.

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