Les deux grands sapins qui ornaient les places de la Révolution et Granvelle en décembre ont été découpés ce mercredi 11 janvier à Besançon (Doubs). Comme chaque année, les deux résineux seront valorisés. Pour la première fois, ils vont être transformés en huile essentielle.
Le bruit des tronçonneuses a longuement résonné dans les rues du centre-ville de Besançon ce mercredi 11 janvier. Dès les premières lueurs du jour, les employés de la ville se sont attelés à une vaste tâche : démanteler le grand sapin de 18 mètres de haut qui ornait la place de la Révolution pour les fêtes de fin d’année. Après une coupe pour le faire tomber au sol, il a été découpé en morceaux, destinés à être, comme chaque année, valorisés. Mais cette fois-ci, le géant des forêts, et son compère qui décorait la place Granvelle, auront un destin particulier : ils seront transformés en huile essentielle.
“On n'a pas l’habitude de récolter en milieu urbain, mais c’est une manière intéressante de donner une seconde vie aux sapins”
Grégory Haye, fondateur de l'entreprise "Aromacomtois"'
“Les huiles essentielles, elles sont contenues dans les aiguilles”, a expliqué, Grégory Haye, fondateur de l’entreprise Aromacomtois, à nos journalistes Laurent Ducrozet et Laurent Brocard, “c’est pour ça qu’on coupe la tête, qui est la plus fournie et la plus garnie en aiguilles”. Armé d’une cisaille, l’entrepreneur a coupé une à une les branches les plus denses de la cime du grand sapin. Entreposés dans sa remorque, c’est à Amancey qu’elles seront transformées : “On va en faire des fagots, les broyer pour compacter la matière et on va lancer la distillation”.
Il ne faudra cependant pas s’attendre à une cuvée spéciale Noël 2022 : “En moyenne, pour 500 kg, on va sortir d’un litre d’huile essentielle”. Mais cette huile essentielle de sapin sera vendue dans la boutique de l’entreprise, à Amancey, en petit flacon, ou incorporée dans des savons, des bonbons, du shampoing, ou même de la bière.
Quant au reste des grands sapins de Noël de Besançon, il sera “complètement broyé et valorisé soit comme paillage dans les espaces verts sur les massifs, soit comme plaquette et éventuelle valorisation énergétique" précise Samuel Lelièvre, directeur de la biodiversité et des espaces verts de la municipalité de Besançon. “Ils n’ont pas été coupés pour rien”. Après les paysages francs-comtois et le décor des pavés du centre-ville de Besançon, c’est une troisième vie pour le roi des forêts.