C'était le 26 janvier 1945, le camp d'extermination d'Auschwitz était libéré par l'armée russe. Aujourd'hui, de nombreuses commémorations se déroulent en Europe. A Besançon, conférence, exposition de photos et recueillement à la Citadelle.
A Auschwitz-Birkenau, ce sont 2,7 millions de Juifs qui ont été exterminés. Avec les autres camps d'extermination, Belzec, Chelmo, Maïdanek, Sobibor et Treblinka, au total, les Nazis ont tué plus de 5,2 millions de Juifs.
Il y a 70 ans, le premier camp était libéré : l'armée russe entrait dans Auschwitz-Birkenau. De nombreuses manifestations ont lieu aujourd'hui pour rappeler l'horreur de la barbarie nazie, que ce soit à Paris, en Allemagne ou encore en Pologne.
Plusieurs événements se déroulent à Besançon dans le cadre de cette commémoration des 70 ans de la libération du premier camp de la mort.
A 11 h 30, ce matin, une cérémonie du souvenir s'est tenue la Citadelle, devant le Musée de la Résistance et de la Déportation.(Voir les images en fin d'article)
Deux photographes franc-comtois, Simon Daval et Jean-François Lami ont travaillé ensemble. Ils ont refait le trajet du camp de transit de Drancy jusqu'au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Leur travail intitulé "Pitchipoï" est visible sur leur site et également en vidéo.
Ils donnent une conférence ce soir au Kursaal à Besançon pour expliquer leur travail.
« Partir, disaient les anciennes, c’était aller à « Pitchipoï » Pitchipoï est le nom yiddish qui désigne un petit monde imaginaire. Il est utilisé au camp de Drancy par les internés pour désigner la destination inconnue des convois de déportation vers l’est. Personne ne savait ce que cela voulait dire, et nous pensions en réalité que nous irions en Allemagne, dans un camp de travail comme on nous l’avait dit. » Témoignage de Simone Lagrange – Convoi n°76 du 30 juin 1944.