Afin de diminuer chez les plus âgés les accidents mortels ou invalidants dus aux chutes, l'Agence Régionale de Bourgogne-Franche-Comté et ses partenaires ont lancé le 12 janvier un "plan antichute". Déployées suite à une enquête conduite en 2022, ces mesures vont concerner la santé, mais aussi l'habitat, le supérieur et le logement.
L'âge avançant, l'humain devient plus vulnérable aux chutes. Afin de réduire ces accidents qui peuvent déboucher sur des handicaps, voire des décès, l'ARS Bourgogne-Franche-Comté lance un "plan antichute".
Réduire de 20 % les chutes graves
Issu de travaux et de concertations réalisés pendant l'année 2022, ce plan a pour objectif de réduire de 20%, d'ici 2024, ces chutes mortelles ou invalidantes chez les personnes âgées de 65 ans et plus. L'ARS est pour cela entourée par la caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) et le pôle de gérontologie et d’innovation (PGI) régionaux. L'initiative, engagée depuis un an par le gouvernement, est déclinée dans toutes les régions françaises.
En Bourgogne-Franche-Comté, l'ARS mobilise 70 partenaires dans de multiples disciplines (acteurs de la prévention, de la santé, du logement, les collectivités locales et les universités notamment).
Les accidents chez les seniors peuvent être réduits grâce à un meilleur aménagement des logements (Ma prime Adapt’), à une formation des professionnels au repérage des vulnérabilités, au développement de la téléassistance ou encore de l'activité physique chez les plus vénérables d'entre nous.
La Bourgogne-Franche-Comté se distingue
La région est plutôt pionnière dans le domaine de l'aide aux seniors, notamment grâce à ces deux universités. Celle de Bourgogne se distingue à l'échelle nationale pour son analyse de la chute de la personne âgée et sa réadaptation grâce à l'unité mixte Inserme Caps (cognition, action, plasticité sensomotrice) et l'Université de Franche-Comté conduit sur trois ans, avec le CHRU de Besançon et 500 personnes âgées, le projet de recherches "Madmax" qui s'intéresse au maintien à domicile par l’activité physique et la nutrition.
Chaque année en France, ces chutes sont la cause de 10 000 décès et de 130 000 hospitalisations.