La mort de Shanèse, l'étudiante de l'université de Franche-Comté retrouvée pendue début novembre en Bulgarie résulte d'un suicide selon le parquet local qui vient de recevoir les conclusions de l'autopsie. Shanese était inscrite en master 2 de sociologie à Besançon (Doubs).
"Les résultats de l'autopsie ne font apparaître aucune trace de violence d'aucune sorte. Il a été établi qu'il s'agit d'une pendaison, d'une auto-pendaison pour être précis, et de rien d'autre", a déclaré la procureure Polya Mitkova.
Les parents de la jeune étudiante originaire de Normandie sont sur place en Bulgarie et, jusqu'à présent, n'admettent pas la thèse du suicide. Voici les nouveaux éléments de l'enquête selon l'AFP. Le corps de l'étudiante a été retrouvée le 2 novembre dans un passage du centre-ville de Lovetch, localité où elle avait fait la fête avec des amis dans un bar-discothèque le soir de sa mort.
"Son parcours depuis le bar jusqu'à l'endroit où elle a été retrouvée a pu être retracé grâce à la vidéosurveillance. Elle était seule, absolument, et l'autopsie est totalement catégorique concernant l'absence de violences", a souligné Mme Mitkova.
L'enquête se poursuit pour déterminer plus précisément le contexte de la mort, a-t-elle ajouté. "Nous attendons les résultats de plusieurs autres analyses portant notamment sur la présence d'alcool ou de drogue dans le sang et sur le contenu de l'estomac. Nous continuons d'interroger les témoins et d'autres personnes qui l'ont connue, comme ses camarades d'études".
Les compagnons de soirée de la jeune Française ont indiqué que le groupe était "sorti fumer et que tout à coup elle a commencé à se comporter de façon étrange, à courir. Ils ne l'ont pas suivie car ils ont pensé qu'elle allait revenir, d'autant qu'elle avait laissé son sac à l'intérieur", a détaillé Mme Mitkova. Les enquêteurs continuent leurs recherches pour "parvenir à une explication raisonnable de ce qui s'est passé et pourquoi".
La jeune femme âgée de 23 ans, étudiante en sociologie à Besançon, séjournait depuis septembre en Bulgarie à la faveur d'un échange d'un an avec l'université de Sofia dans le cadre du programme Erasmus. Ce lundi, l'université de Franche-Comté a réagi à cette dramatique disparition sans souhaiter s'exprimer devant une caméra ni préciser le contenu de ses recherches universitaires.
L'université est très touchée par cette tragédie et a présenté ses condoléances et son soutien à la famille et aux proches de l'étudiante.
Une cellule psychologique a été mis en place en place pour les enseignants et les étudiants. Une enquête a été ouverte et l'Université de Franche-Comté collabore avec les différents acteurs pour faire avancer les investigations.
Selon André Leborgne, maire délégué de La Mailleraye-sur-Seine près de Rouen (nord-ouest de la France), où vit la famille de la jeune femme, cette dernière était connue pour son caractère "affirmé et son dynamisme", et n'était "pas du tout dépressive". Selon le parquet bulgare, les résultats de l'enquête et de l'autopsie excluent donc la possibilité d'un meurtre.
Le corps de la jeune femme devait être rendu lundi à la famille en présence d'un représentant du consulat de France, a-t-elle précisé.