Trois militaires du 19eme régiment du Génie de Besançon sont décédés, ce mercredi 17 juillet, dans "l'opération Harpie". Une mission destinée à mettre à mal le traffic d'or et de mercure. En grande partie en Guyane.
Cela fait près de vingt ans que l'Etat français est impliqué dans l'opération Harpie. Son nom de code précédent était "l'opération Anaconda" mais les objectifs sont restés les mêmes : lutter contre l'orpaillage illégal.
Une grande partie du traffic d'or et de mercure en France a lieu en Guyane, où sont décédés trois militaires du 19ème régiment du Génie de Besançon, ce mercredi 17 juillet. Dans cette région d'Amazonie, en contact avec le Brésil et sur le Suriname, les "garimpeiros" (terme brésilien pour évoquer les chercheurs d'or clandestins, ndlr) font rage.
D'autres morts en 2012
En 2002, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, la gendarmerie nationale se lance dans l'opération Anaconda pour démenteler tous les réseaux clandestins en Guyane. En moins de six ans, plus de 120 missions sont menées à terme.Les effectifs sont revus à la hausse dès 2010. Les armées de Terre et de l'Air rejoignent les rangs. Et l'opération prend un nouveau nom, celui d'Harpie. Les opérations s'enchaînent. En 2012, la plus importante des manœuvres consiste à retrouver une bande accusée d'avoir tué deux militaires et blessés quatre autres gendarmes lors d'une embuscade. Les recherches au cœur de la jungle débouchent sur l'arrestation de trois suspects quelques mois plus tard.
Avec les disparitions du sergent-chef Edgar Roellinger, du caporal-chef de première classe Cédric Guyot et du caporal-chef Mickaël Vandeville, le bilan humain de l'opération s'alourdit à sept morts.