Son nom : Félix Petit. Né à Besançon (Doubs), l’homme est plutôt géant par la taille, et par son talent. Aujourd’hui, il réalise des albums pour des artistes des deux côtés de l’Atlantique.
C’est un rêve américain pour Félix Petit. Ce Bisontin a quitté la France il y a 14 ans. Au téléphone, il a d’ailleurs un brin l’accent de nos cousins nord-américains. Félix Petit vit un rêve, son rêve. Le musicien collabore avec plusieurs artistes outre-Atlantique mais aussi européens. Il réalise des albums et passe sa vie entre les studios et les salles de concert quand la pandémie ne joue pas les trouble-fêtes.
Embarquement pour Montréal à 18 ans, Félix Petit sous le charme de l’effervescence musicale du Québec
A 18 ans, le jeune homme sort du conservatoire de Besançon, il cherche une école pour suivre un cursus musical. Sa petite amie de l'époque rêve du Québec, les voilà donc embarqués pour une aventure montréalaise. Elle est rentrée, lui est resté. Charmé par l’effervescence des nuits québécoises, où les bars produisent chaque soir des concerts, où le Jazz résonne dans les rues, où les "band" disputent l’attention du public au chansonnier accroché à sa guitare. Percussionniste, saxophoniste, claviériste, Félix Petit poursuit ses études à l’université de Montréal et se creuse une place dans le milieu. Sa rencontre avec Vincent Roberge, alias « Les Louanges », l’y ancre définitivement.
« Je suis heureux de défendre Les Louanges, j’apprécie vraiment son style, sa poésie, sa façon de dépeindre la situation, les choses qu’il vit. Il est honnête, il ne triche pas. C’est une nouvelle génération, il vient bousculer la tradition québécoise ».
Félix Petit
Ce vendredi 21 janvier sort le deuxième album des Louanges, « CRASH », un artiste très prometteur de la nouvelle vague québécoise. Cet album, Félix Petit l’a coréalisé. 15 « tracks », comme les appelle Félix, qui nous plongent dans un univers où la poésie s’immisce dans une peinture du quotidien sans fard, sans concession. Avec « Les Louanges », le Bisontin a travaillé trois ans sur cet album, dont une partie a été enregistrée dans un studio, dans la plus pure tradition américaine, en banlieue de Montréal, un studio appartenant à la famille Bombardier, le constructeur industriel spécialisé dans l'aviation et les transports.
Les studios à l'américaine, le travail du son et une collaboration avec Corneille
Ces studios, ce travail très léché du son, sans lésiner sur le nombre de musiciens, c’est ce qui pousse Félix Petit à rester sur les rives du Saint-Laurent. « En France, on travaille plutôt avec les ordinateurs. Ici, il y a encore des beaux studios, où l’on enregistre des groupes au complet, avec plusieurs musiciens."
Les Louanges s’inscrit dans son époque, loin des chansonniers, du folk américain, plus proche du RnB, du Jazz. Sur l’une des chansons de l’album figure l’artiste canadien Corneille, très enthousiasmé par « Les Louanges ».
Le groupe part en tournée dans tout le Québec au printemps, mais il espère aussi pouvoir venir en Europe, en France et évidemment à Besançon. "J'aimerais beaucoup venir jouer à Besançon, confirme Félix Petit, c'est sûr que ça me plairait".
Le musicien bisontin-québécois travaille sur d'autres projets musicaux. Il réalise en ce moment des morceaux avec une jeune artiste en résidence à Paris. Il collabore également sur des projets en Belgique. Félix Petit a trouvé son équilibre, l'accord parfait sans doute entre les deux rives de l'Atlantique.