Drive-in, ou concerts en direct, retransmis dans des bars … Trois exemples de festivals qui ont résolu le casse-tête des gestes barrières. Gratuits, les concerts à distance auront lieu ce samedi 29 août.
Depuis sa voiture, assister à un festival. C’est le « Drive-in » de l’aérodrome de Chaux, qui aura lieu le samedi 29 août, à partir de 20 heures. Un concept proposé par le département du Territoire de Belfort pour concilier la distance physique et les concerts.
400 voitures et plus de 100 deux-roues (vélo comme moto) pourront être accueillis sur l’aérodrome de Chaux. Un peu comme les cinémas drive-in aux Etats-Unis, dans les années 1960.
Samedi 29 août, Suzane sera en tête d’affiche. L’artiste électro-pop, grande révélation des Victoires de la musique, se produira à 22 heures, juste derrière les pare-brise.
Il y aura aussi CÆSARIA. Le groupe terrifortain ouvrira la soirée, à 20 heures. Leur volonté ? Produire du club-rock, pour qu’enfin, le rock réinvestisse les soirées et boîtes de nuit.
Enfin, entre les deux, à 21 heures, ce sera Julien Granel. Le chanteur pop du Sud-Ouest réalise des clips colorés, et décalés. Repéré par Angèle, il a même été choisi par la chanteuse belge, pour faire ses premières parties de concert.
Le métal dans les zincs
Siroter son diabolo menthe, ou sa pinte, en regardant se produire plusieurs groupes de métal, ce sera possible samedi 29 août à partir de 19 heures. L’ambition du Metal in Franche-Comté Festival ? Attirer des festivaliers dans les bars de la région partenaires, où sont retransmis les concerts. C’est un moyen de soutenir l’activité des cafés, ralentie par la crise sanitaire. Pour mettre en place ce festival, c’est le webzine éponyme, « Metal in Franche-Comté », qui filmera trois groupes au Moloco d’Audincourt.
D’abord, Waking the Sleeping Bear, un groupe dolois de Neo Metal. La particularité, c’est que, malgré leur nom anglophone, leurs paroles ne sont qu’en Français.
Le groupe de rock progressif Holy Fallout viendra de Besançon, jusqu’à Audincourt. Les musiciens ont déjà gagné le tremplin du Festival de l’Ours, après y avoir joué à l’édition 2019.
Et côté Death Metal, Sarcasme d’Etrappe, dans le Doubs se produira aussi au Moloco et dans vos bars.
Des concerts sur les toits de Besançon
La deuxième édition du Besançon Rooftop Festival est prévue samedi 29 août, à partir de 16 heures. Organisé par l'association Boom Tchak Tour et la salle de concert La Rodia, le premier festival sur les terrasses et toits bisontins avait été enregistré en plein confinement. L'objectif était alors de divertir les habitants de la ville, et les spectateurs en ligne, pendant la crise sanitaire, lorsque tous les événements culturels étaient à l'arrêt. Cette fois, il s'agit aussi de réaliser des concerts, tout en respectant les gestes barrières, mais s'ajoute également la volonté de présenter les monuments et les hauts-lieux de la capitale comtoise en musique. Sur le site internet besanconrooftopfestival.com, on pourra alors retrouver des artistes locaux, comme Mula à l’église St Pierre, Thomas Icardona à la Rhodiaceta.
Sur le chantier de Viotte, le duo américano-bisontin Sorg et Napoleon Maddox jouera ses morceaux. On les avait invités dans #Studio3.
Il y aura aussi Tetra Hydro K qui oscille entre saxophone et musique électronique. Le groupe bisontin jouera ses musiques mystiques au CHRU Minjoz.
Ghetto 25 aura la chance jouer à la Citadelle de Besançon. Un décor magistral, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui accueillera les sonorités punk du groupe bisontin.
Enfin, pour clore le festival, c’est Arnaud Rebotini qui sera aux platines. Pour rappel, le compositeur de musiques électroniques a gagné le César de la meilleure musique originale pour le film 120 battements par minute.
Assister à des concerts dans sa voiture, ou en regardant un écran dans un bar ou dans son canapé semble être la nouvelle norme en temps de crise sanitaire. Mais, cette manière de construire un concert avec un public à distance perdurera-t-elle après l'épidémie de coronavirus ? Plus largement, les pratiques et la consommation culturelles changeront-elles ? Difficile pour l'instant d'y répondre, mais il est sûr que ces nouvelles façons de se produire auront durablement marqué le secteur culturel.