Ce vendredi 29 septembre se déroule la Nuit européenne des chercheur·e·s dans 16 villes de France. Besançon et Dijon y participent. Dans cet article, on vous donne cinq bonnes raisons de vous y rendre.
1. Parce que c'est l'occasion de rencontrer des gens qui savent de quoi ils parlent
À l'heure à laquelle tout le monde ou presque à un avis sur tout, même sans avoir pris le temps de se renseigner sur le sujet, on peut se réjouir qu'un événement propose à des chercheurs de vulgariser leurs travaux afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. C'est ce que propose la Nuit européenne des chercheur·e·s, un événement qui a lieu dans 300 villes à travers toute l'Europe et permet à toutes et tous de s'instruire le temps d'une soirée. Impossible de ressortir plus bête qu'en entrant. "Vous pourrez échanger avec des biologistes qui cherchent des solutions pour dépolluer les sols, débattre des sports alternatifs liés à l’imaginaire avec une socio-anthropologue, soutenir des géographes intéressés par nos modes de vie…", un programme qui donne clairement envie, comme le précisent les organisateurs qui souhaitent avant tout "rendre possible le dialogue entre scientifiques et citoyens".
Des mini-conférences sur des thèmes super intéressants comme "Qu’est-ce qu’on mange demain ?" ou "Vers la fin du travail ?", des visites de laboratoires, des "speed searching" dans la pénombre ou encore des expériences théâtralisées vous attendent.
2. Parce que le thème central est : no(s) futur(s)
À l'heure des grands bouleversements environnementaux, avoir choisi le thème du futur afin de l'aborder d'un point de vue scientifique nous semble extrêmement pertinent. Pour briser les clichés et les croyances et favoriser une réflexion complexe et élaborée sur les enjeux qui nous attendent, rien de mieux que de pouvoir discuter avec une multitude de chercheurs aux disciplines variées et parfois insolites. Croûlera-t-on sous le poids d’une technologie devenue inévitable ou se retournera-t-on, au contraire, vers l’essentiel ? Quelle direction l’humanité prendra-t-elle ? Quels choix l’être humain aura-t-il ? "Venir à la Nuit des chercheur·e·s, ce n'est pas pour repartir avec une vision prophétique de l'avenir, mais c'est réfléchir ensemble à nos futurs", indiquent d'ailleurs les organisateurs. Le public pourra retrouver des chercheur·e·s en écologie, géographie, littérature, physique ou encore en santé.
À Besançon, dans le Doubs, les citoyens et citoyennes pourront rencontrer par exemple Audrey Tuaillon Demésy, qui s'intéresse aux loisirs alternatifs ; Gilles Ravier, dont le domaine de recherche est l'évaluation de la performance humaine, ou encore Sarah Anderson qui se demande si un astéroïde pourrait un jour menacer la survie de notre espèce.
3. Parce que les mises en scène et les scénographies sont travaillées
On vous le disait, le but de la Nuit européenne des chercheur·e·s, c'est de rendre abordable intellectuellement un savoir scientifique quelques fois peu digeste pour le commun des mortels. Les organisateurs, en plus de faire appel à des chercheurs particulièrement enclins à expliquer leurs travaux, s'attachent à mettre en scène de manière ludique et pertinente les interventions. C'est plus facile d'accrocher un propos qu'on ne maîtrise pas quand on le fait dans un bel endroit, non ?
Différents lieux ont été choisis à Besançon et Dijon, pour recevoir l'événement : le Musée du Temps et la salle de musiques actuelles La Rodia à Besançon et la halle de tennis de l'UFR STAPS et la salle Multiplex de l'Université de Dijon. Dans la Halle de Tennis dijonnaise, les visiteurs pourront par exemple découvrir des objets qu’une quinzaine de chercheurs et de chercheuses ont ramené du futur. "L’occasion d’observer des prototypes d’aujourd’hui qui feront peut-être partie de notre quotidien demain !", s'enthousiasment les organisateurs.
4. Pour prendre part à une grande expérience participative
Tous les deux ans, en France, une grande expérience participative est organisée à l'occasion de la Nuit européenne des chercheur·e·s, en simultané dans toutes les villes participantes. Proposée par une équipe de recherche de l’INSA Toulouse, la grande expérience participative 2023 invite les publics de la Nuit européenne des chercheur·e·s, environ 15.000 personnes, à tester la qualité de l’eau près de chez eux le week-end du 30 septembre.
Baptisée « La Grande Synchr’EAU », cette collecte massive de données sur la qualité de l’eau participe à une réflexion nationale sur les enjeux environnementaux liés à la ressource la plus précieuse qu'il existe pour tout être vivant : l'eau. Des kits de mesure de la qualité de l'eau permettront aux citoyens d'identifier la qualité de l'eau et ses vulnérabilités face aux pollutions urbaines et agricoles. "Un grand nombre de citoyens pourront participer au suivi de la qualité des plans d’eau grâce à des outils d’analyse simplifiés mis à leur disposition ainsi qu’à un blog qui leur permettra de visualiser les résultats. Les données collectées, associées aux mesures réalisées dans le cadre de projets de recherche scientifique, aideront les chercheurs à identifier les principaux facteurs de vulnérabilité de ces milieux aquatiques en France", précise-t-on du côté des organisateurs.
5. Parce que c'est gratuit
La Nuit Européenne des Chercheur.e.s est organisée par un consortium coordonné par l'Université de Bourgogne-Franche-Comté. L'événement est entièrement gratuit et ouvert à toutes et tous, à partir de 8 ans. À Dijon, les ateliers et autres activités se dérouleront entre 18h et minuit. Découvrir le programme complet de la Nuit européenne des chercheur·e·s dans la capitale bourguignonne, ci-dessous.
À Besançon, la soirée se déroulera entre 19h et 23h. Le programme détaillé n'est pas disponible en version PDF, mais il est en ligne sur le site nuitdeschercheurs-france.eu.