Un homme a été interpellé lundi et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'accident qui a coûté la vie le 31 octobre dernier à un piéton de 66 ans, renversé par un automobiliste qui avait pris la fuite rue de Chalezeule, à Thise.
De l'aveu même du procureur de la république de Besançon, Etienne Manteaux, l'enquête était mal partie.
Pour identifier l'automobiliste auteur d'un délit de fuite le 31 octobre dernier après avoir mortellement heurté un piéton route de Marchaux, les forces de gendarmerie ne disposaient que de quelques indices et d'aucun témoin de la scène.
Ce sont pourtant ces quelques débris de verre et de plastique, provenant d'un phare et d'un rétroviseur, qui ont permis de remonter jusqu'à l'auteur présumé des faits.
Cet homme de 39 ans, interpellé lundi, n'a pas nié sa mise en cause.
Selon les premiers éléments dévoilés par l'enquête, il se rendait à son travail lors de l'accident. Il n'aurait aperçu la victime qu'au dernier moment et n'aurait pas pu freiner à temps pour éviter la collision. Il aurait alors pris la fuite et se serait rendu sur son lieu de travail, avant d'en repartir peu de temps après, en prétextant un malaise.
Condamné 7 fois
L'auteur présumé était déjà connu des forces de l'ordre pour des faits de conduite en état d'ivresse, et de la justice pour avoir été condamné à sept reprises entre 1999 et 2008. Sa fuite au moment des faits ne permet toutefois pas de déterminer s'il était alcoolisé ou non au moment du choc, selon le procureur.
Lors de son interpellation, les gendarmes de Roulans ont pu constater qu'il avait tenté de maquiller son véhicule, en commençant à le repeindre avec des bombes de peinture. C'est grâce à des débris de phare et de rétroviseur que son véhicule, une Renault Twingo bleue, a pu être identifié par les fichiers de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.
Placé en garde à vue lundi, il sera jugé mercredi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Besançon, pour homicide involontaire, aggravé d'un délit de fuite. Il encourt une peine de sept ans de prison.
L'enquête a également permis de déterminer que la victime, Jean Lestage, âgée de 66 ans, marchait sur la chaussée au moment de l'accident, et qu'il avait un taux d'alcool de 2g/l de sang. Il serait décédé sur le coup.